Les industriels de l’ensemble des branches ont déclaré avoir reçu moins de commandes en juillet 2015 qu’en juin. Dans les branches « textile, habillement et cuir », « mécanique et métallurgie» et « électrique et électronique », les entreprises anticipent une baisse au cours des trois prochains mois.
La filière industrielle marocaine a connu un mois de juillet particulièrement morose selon l’enquête de conjoncture du mois de juillet menée par Bank Al Maghrib, la Banque centrale marocaine, qui fait ressortir une baisse, d’un mois à l’autre, des indicateurs d’activité.
L’enquête d’opinion menée auprès d’un échantillon représentatif comprenant 400 entreprises opérant dans le secteur industriel montre que l’ensemble des branches ont déclaré avoir reçu moins de commandes en juillet qu’en juin, à l’exception de celles du « textile, habillement et cuir » et de l’« agro-alimentaires » qui les ont déclarées, respectivement, en stagnation » et « en amélioration ».
Manque de visibilité dans l’agro-alimentaire
Dans la branche « agro-alimentaire », le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) se serait stabilisé d’un mois à l’autre à 73%. Les ventes globales, quant à elles, auraient marqué une amélioration, comparées au mois précèdent. « Pour les trois prochains mois, les industriels anticipent globalement une amélioration de la production et des ventes. Toutefois, 19% des entreprises déclarent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution de la production », lit-on dans l’enquête d’opinion de Bank Al Maghrib.
Dans le même sillage, la production des industries chimiques et parachimiques aurait accusé une baisse reflétant son repli au niveau des sous-branches « cokéfaction et raffinage » et « fabrication d’autres produits minéraux non métalliques », tandis que dans l’ « industrie chimique », la production s’est inscrite en hausse.
Dans ces conditions, le TUC a baissé de 5 points à 68%, suite principalement à son repli dans la « cokéfaction et raffinage ». Après leur stagnation en juin, les ventes auraient diminué aussi bien sur le marché local que sur le marché étranger. Comparée à celle du mois de juin, la production aurait été en baisse, en liaison avec son repli dans les sous-branches « métallurgie » et « industrie automobile ».
En revanche, la production aurait augmenté dans le « travail des métaux ». Le TUC aurait enregistré une stagnation, recouvrant une baisse dans la « métallurgie » et une hausse dans l’« automobile » et le « travail des métaux ». Les ventes, selon l’enquête, se seraient repliées, traduisant principalement la baisse dans les sous-branches « métallurgie » et « industrie automobile », alors qu’au niveau du « travail des métaux », les ventes auraient stagné.
Stagnation de la production de la branche « textile »
En juillet également, les indicateurs de la branche « électrique et électronique » sont en baisse, et ce, comparés au mois précèdent. La production aurait accusé un repli avec un TUC en diminution de 3 points à 80%.
La branche « textile, habillement et cuir », après l’amélioration du mois de juin, aurait été marquée par une stagnation de la production en juillet, recouvrant une progression dans l’« industrie du cuir et de la chaussure » et un repli dans l’« industrie textile » et dans l’« industrie de l’habillement et des fourrures », relève l’enquête. Dans ces conditions, le TUC s’est maintenu à son niveau du mois précèdent, soit 66%. Pour leur part, les ventes globales auraient enregistré une baisse, résultat d’un recul sur le marché local, alors que les expéditions à l’étranger seraient restées inchangées, note encore l’enquête.
Rappelons que, d’après l’enquête de Bank Al Maghrib, les industriels s’attendent globalement à une progression de la production, pour les trois prochains mois qui concernerait les branches « agroalimentaire » et « chimie et parachimie », alors que dans les branches « textile, habillement et cuir », « mécanique et métallurgie» et « électrique et électronique », les entreprises anticipent plutôt une baisse.