Le patron de NCA Rouiba reproche au président du FCE n’avoir « pas eu le courage » d’empêcher la « mascarade de soutien électoral » qu’a été, selon lui, l’assemblée générale tenue jeudi dernier et sanctionnée par une motion de soutien à la candidature du chef de l’Etat à la présidentielle d’avril 2014.
Le soutien exprimé jeudi par le Forum des chefs d’entreprises (FCE) à la candidature de M. Bouteflika à un 4e mandat provoque en son sein de premiers grands dégâts. Dans une lettre dont Maghreb Emergent a obtenu une copie, le patron de NCA Rouiba, Slim Othmani, a remis sa démission de la plus grande association patronale algérienne à son président, Reda Hamiani, et ce, pour protester contre ce qu’il a appelé une « mascarade de soutien électoral ».
Pour Slim Othmani, le vote par l’assemblée générale du FCE d’une motion de soutien à M. Bouteflika, est un signe d’irrespect tant pour les membres de cette organisation que pour son règlement intérieur.
Pour rappel, cette motion a été votée jeudi à huis clos, dans des conditions pour le moins « spéciales » : nombre réduit de présents, vote à mains levées imposés par les patrons « boutéflikiens » au lieu d’un vote à bulletin secret, etc.
Dans sa lettre de démission, Slim Othmani n’a pas manqué de souligner que celle-ci n’est en aucune manière une prise de position contre un des candidats à l’élection présidentielle d’avril prochain. Il a également accusé le président du FCE, Reda Hamiani, de n’avoir « pas eu le courage » d’empêcher le déroulement du vote dans ces conditions : « Ma déception tant à votre égard que du FCE est grande mais ma détermination de chef d’entreprise engagé s’en trouve renforcée. »