Le sixième sommet Union Européenne et Union africaine s’ouvre demain jeudi 17 février à Bruxelles dans un contextes particulier imposé par plusieurs facteurs dont la situation sanitaire, qui a empêchée la tenu de ce sommet à plusieurs reprises, mais aussi dans un contexte africain agité par plusieurs conflits.
En effet, à la veille, des représentants de haut niveau de l’Union européenne, dont des parlementaires européens ont passé en revue les dossiers les plus importants dont les dirigeants européens et africains discuteront lors des tables rondes qui se tiendront durant Sommet, les 17 et 18 de ce mois.
Patrick Dupont, chef du service politique et médias de la délégation de l’Union européenne auprès de l’Union africaine, et Thomas Heugebart, chef de la coopération dans la même mission, ont retracé les défis auxquels sont confrontés à la fois l’Afrique et l’Europe, notamment sur la nécessité de construire une nouvelle architecture dans les relations entre les deux continents. Mais aussi parvenir à un dialogue régulier sur de nombreuses questions communes, même celles qui sont controversées, au lieu de se contenter de déclarations politiques vides de sens.
Les discussion sur la paix et la sécurité, la gouvernance, l’économie post-pandémie, la santé surtout sur les vaccins, la mobilité des personnes, la finance et la la transition énergétique domineront les débats des tables rondes.
Selon Patrick Dupont, et sur la base du mémorandum fixant les règles de coopération entre les deux unions, qui servira de base aux discussions, les deux parties réfléchiront à « développer et affiner » la coopération dans le domaine de la paix et de la sécurité, sur la base des mécanismes existants dans les deux parties.
« En moins d’un an, l’Afrique a connu de nombreux coups d’État. Au Mali, en Guinée Conakry et au Burkina Faso. Cette situation affecte négativement la coopération entre l’Union européenne et l’Union africaine et même entre les pays africains. Par conséquent, les mécanismes de coopération entre les deux parties doit être vu et revu pour être plus efficace », souligne Patrick Dupont.
« L’Union africaine a sa propre architecture de sécurité et de gouvernance et cette ingénierie passe par la concertation entre les pays et nous verrons ce que nous avons et ce que nous devons développer pour un dialogue entre dirigeants face aux problèmes, surtout sécuritaires, indique le représentant de la délégation de l’Union européenne auprès de l’Union africaine.
Pour sa part, Thomas Heugebart, chef de la coopération à la mission de l’Union européenne auprès de l’Union africaine, il a précisé que « l’Europe est le premier partenaire de l’Union africaine et cela apparaît dans toutes les politiques sur lesquelles l’Union africaine travaille ».
Il a également déclaré que l’accent mis dans les relations bilatérales entre l’Afrique et l’Europe était traditionnellement axé sur le partenariat dans la paix et la sécurité, « mais il y a plusieurs questions qui nécessitent un dynamisme de la part de l’Union européenne, comme l’intégration économique. Si cela est fait, alors nous pourrons réduire notre préoccupation pour la sécurité et la paix ».
De notre envoyé à Bruxelles : Aboubaker Khaled