L’ex-Directeur général de l’Office Algérien Interprofessionnel de Céréales (OAIC), Abderrahmane Bouchahda, ainsi que plusieurs autres cadres de cet organisme publique, ont été mis sous mandat de dépôt, sur ordre du président de la chambre d’accusation près la cour de Guelma.
Empêtré dans des affaires de corruption, liées à l’importation de céréales et à la gestion des quotas de blé vis-à-vis de certains opérateurs privés, dont le groupe Benamor, l’OAIC se trouve à nouveau dans de sales draps.
En effet, et selon les informations relayées par le quotidien El Watan qui cite des sources judiciaires, plusieurs hauts dirigeants et cadre de l’OAIC, parmi lesquels son ancien patron Abderrahmane Bouchahda, ainsi que l’actuel directeur de la CCLS Guelma, ont été écroués suite un mandat de dépôt émis contre eux par le juge instructeur près le tribunal de Guelma, concernant une affaire d' »indus avantages » portant sur l’octroi présumé de quotas de blé par avance, au profit des Moulins Benamor.
Toutefois, « le procureur de la République a fait appel de la décision prise par le magistrat instructeur », précise El Watan.
Limogé par Abdelmadjid Tebboune en novembre dernier, l’ancien patron de l’OAIC n’en est pas à sa première affaire dans les dédales de la justice, puisqu’il doit le « carton rouge » dont il a écopé, au dossier d’importation de blé avarié à partir de la Lituanie.
L’affaire en question, intervient au moment où les Moulin Benamor annoncent la reprise de leur activité, suite à plusieurs des mois de perturbations au niveau de la production.
Une importante crise financière s’est emparée du groupe après la décision de la justice de bloquer tous ses comptes bancaires. Conséquences : un bateau, Federal Hudson, battant pavillon de Marshall Islands, avec à son bord quelque 23 587 tonnes de blé dur, est resté bloqué durant plusieurs jours, avant d’être autorisé à accoster en Algérie pour livrer sa cargaison.
Selon une source anonyme Benamor, qui s’est confiée à Maghreb Emergent, le groupe dénonce un acharnement judiciaire dont il ferait l’objet actuellement. « Banamor, qui importe lui même son blé ne reçoit que des quotas de l’OAIC pour la semoule. Le groupe est ciblé depuis un moment par des parties qui veulent l’abattre », a déclaré notre contact.