Le groupe pétrolier et gazierSonatrach a connu une année 2024 marquée par une expansion significative de ses marchés d’exportation et le lancement de projets stratégiques, selon les déclarations de son PDG, Rachid Hachichi, lors d’une interview télévisée.
« Sonatrach a investi en 2024 plusieurs nouveaux marchés à travers l’exportation de gaz vers l’Allemagne, la République tchèque et la Croatie et de pétrole vers la côte ouest américaine et d’autres pays comme l’Inde et le Brésil », a affirmé M. Hachichi. Cette diversification géographique s’est concrétisée par la signature de 16 contrats internationaux pour l’exportation du pétrole algérien, témoignant de « la forte demande sur le pétrole et le gaz algériens au niveau international malgré une conjoncture géopolitique particulière ».
En Afrique, Sonatrach poursuit son expansion avec un programme de partenariat au Niger, visant le forage de quatre puits pétroliers. Le groupe metl’accent sur des partenariats « gagnant-gagnant », privilégiant la formation des ressources humaines grâce à son expertise.
Sur le plan national, plusieurs projets d’envergure sont en cours. La raffinerie de Hassi Messaoud, malgré des retards, sera bientôt relancée. Cette « installation stratégique permettra de traiter 5 millions de tonnes de brut par an », complétant ainsi la capacité des six raffineries existantes qui produisent actuellement 10 millions de tonnes annuellement.
D’autres projets innovants sont également en développement. « Le projet d’unité Alkylbenzène linéaire (LAB) à Skikda (100.000 tonnes/an) donnera un élan à l’industrie algérienne, ce composé entrant dans la production de détergents, de même que le projet MTBE pour la production d’essence sans plomb, qui entrera en activité l’année prochaine », a précisé M. Hachichi.
Le PDG a également souligné l’importance du projet Boosting à Hassi R’mel, visant à maintenir la production de ce champ gazier stratégique à 188 millions m3/jour. Sa mise en service est prévue pour fin 2026 ou début 2027.
Enfin, Sonatrach supervise la construction de cinq stations de dessalement d’eau de mer, un projet avancé à 70% et dont la livraison est attendue pour fin 2024 ou début 2025.