Sonatrach a demandé à ses fournisseurs de services de baisser leur prix jusqu’à 15%, rapporte l’agence Reuters en citant plusieurs sources dans le secteur de l’industrie des hydrocarbures.
Le groupe pétrolier algérien, indique une des sources citées par l’agence, a adressé une lettre aux fournisseurs de services dans le secteur des hydrocarbures en Algérie leur demandant de baisser en urgence de baisser leur de 10 à 15%. Une source « proche de Sonatrach » indique l’agence a confirmé que l’entreprise a réclamé avec insistance cette baisse des prix de « 10 à 15% à ses partenaires dans les services pétroliers et gaziers ».
Un diplomate d’un pays dont les compagnies de services travaillent avec Sonatrach a également confirmé l’information. Ces sources qui ont demandé à conserver l’anonymat ont fait état du dépit des fournisseurs de services qui travaillent avec Sonatrach. « Je peux vous dire que ces firmes ne sont pas contentes après avoir reçu une lettre de Sonatrach réclamant des réduction de 15% » a déclaré le diplomate.
Les dépenses de services de Sonatrach sont en constante augmentation et se situent en 15 et 23 milliards de dollars par an, a indiqué récemment à la Radio Nationale (Chaîne III), Abderahmane Belkacem, directeur de la division engineering et construction à la Sonatrach.
M.Belkacem a invité les entreprises algériennes à s’impliquer dans les différents domaines afin de réduire le recours aux importations. Il a cité le domaine de la sismique qui reste l’apanage d’entreprises de services étrangères alors que « des possibilités de création d’équipes publiques et privées existent réellement ».
Des opérateurs algériens peu présents
Le responsable de Sonatrach a souligné que les entreprises locales étaient peu présentes dans le volet fourniture de bien et matériel. » Hormis le tube, les câbles, la vannerie, pour le reste tout est importé » déclaré Abderrahmane Belkacem qui a rejeté les accusations d’un tropisme de Sonatrach en faveur des entreprises étrangères.
Sonatrach, avait-il, déclaré a toujours été ouverte aux opérateurs privés et publics algériens mais que les réponses n’ont pas été toujours » à la hauteur de la demande ». Il a souligné qu’il existait une limite à la politique d’ouverture de Sonatrach en direction des opérateurs nationaux : la sécurité. « C’est un secteur très sensible qui ne peut se permettre l’amateurisme en matière de fabrication et de service ».