Depuis le début de l’année 2014, Sonelgaz a blacklisté cinq nouveaux fournisseurs, ce qui porte à 37 (dont 8 étrangères), le nombre d’entreprises frappées d’une interdiction définitive de toute participation aux appels d’offre du groupe public.
Sonelgaz a blacklisté trente-sept entreprises depuis 2010 pour diverses raisons. Elles sont interdites de toute participation aux appels à la concurrence que lance le groupe. Pas plus tard que septembre dernier, l’entreprise chinoise Hebei Xinhua Electrical Equipment et l’algérienne Hammoud Kamel sont venues grossir la blacklist du groupe. L’entreprise chinoise a été frappée par cette interdiction pour « falsification d’attestation de service fait ». L’algérienne, elle, a été « mise en cause dans un accident ayant engendré la mort d’un agent et la blessure d’un autre par électrocution ». Ces deux entreprises s’ajoutent à trois autres frappées d’interdiction définitive cette année, à savoir, l’Italienne Saipem au mois de février pour « défaut de probité » et les algériennes de Dellil Haidouci pour surfacturation et manœuvre frauduleuse (janvier) et Attafene Hamid pour faux et usage de faux (juin). Cette dernière avait présenté une attestation de CACOBATH falsifiée (Caisse Nationale des Congés Payés et du Chômage Intempéries des Secteurs du Bâtiment, Travaux Publics et Hydrauliques).
2013, une année noire pour les fournisseurs du Groupe
L’année 2013 fut une véritable hécatombe pour les fournisseurs et prestataires de services du groupe Sonelgaz, qui avait opéré un grand toilettage parmi ses fournisseurs en interdisant 16 entreprises, soit près de la moitié des entreprises blacklistées depuis 2007. En effet, c’est durant cette année que la canadienne SNC Lavalin et ses sociétés affiliées et l’espagnole Helitechnics Helicopters SL et sa filiale algérienne la Sarl Helitechnics ont été radiées de la liste des fournisseurs potentiels de la Sonelgaz. Si les canadiens l’ont été pour avoir vu leur probité mise en cause, les espagnols, eux, ont été blacklistées pour manquements graves aux obligations contractuelles.
En plus de ces deux fournisseurs étrangers, 14 entreprises algériennes ont été également interdites en 2013. Il s’agit pour la plupart d’entre elles, de faux et usage de faux, soit de falsification des attestations CACOBATH (y sont concernés sous ce chapitre les entreprises de Tounsi Ghodbane, Salah Ghodbane, Samir Hadjar et Salah Djamel), de falsification d’une attestation de la CASNOS (Omar Harath, Abdelmalek Maameri et Abdelhalim Adel), de la caution de bonne exécution (Eurl Ralgo), d’une caution de soumission (Louiza Gacem) ou d’une facture (Nadjib Benzouaoui). Les quatre autres ont été blacklistées pour non respect des obligations contractuelles : Ahmed Boucenna pour défaut d’exécution des obligations contractuelles et mauvais comportement du gérant de l’entreprise, la Sarl ATEP pour retard dans la réalisation des travaux et arrêts du chantier sans justification, la Sarl Aidel pour non exécution des travaux confiés et la Sarl Canalisation El Moustakbel pour son action judiciaire à tort contre le maître de l’ouvrage (Sonelgaz).
21 entreprises interdites pour un an ou deux
Avant 2013, peu d’entreprises ont été blacklistées par Sonelgaz, comme pour 2012 où une seule entreprise a été interdite des marchés de Sonelgaz à savoir, la Russe Volga Diesel Mamins et sa filiale algérienne éponyme et ce, pour avoir été mise en cause dans sa probité. Idem pour 2011 qui n’a vu que la joint-venture algéro-égyptienne Paraoh, privée de soumission auprès de Sonelgaz pour la falsification d’une autorisation d’expédition. Aussi, cinq entreprises, toutes algériennes, ont été blacklistées en 2010 (Azedine Mahieddine, Machaal Ain Temouchent, Dris Benguella, ETB Demouche et Mohand Tayeb Belhandouz) trois en 2009, toutes algériennes, (Travo Mind, Mohamed Gacem et Bouabdallah Gacem) et quatre en 2007, deux algériennes (Zakhem International SA et Ali Bouchelaghem), une française (Charles Riley, pour défaillance dans la mise en œuvre de ses deux contrats) et une espagnole (Fabrisem). Il convient enfin de signaler que Sonelgaz a établi une autre liste dite rouge où sont indexées des entreprises défaillantes qui sont interdites de participation aux appels à la concurrence lancés par le groupe pour une année ou deux en guise d’avertissement. Cette liste compte, au jour d’aujourd’hui, 21 entreprises, toutes algériennes.