Le Groupe Sonelgaz compte recourir aux marchés financiers internationaux pour financer ses programmes d’investissements, a indiqué, lundi à Alger, le P-dg de cette société publique, Noureddine Bouterfa, en précisant qu’il s’agit d’une « mesure d’urgence ».
« Le problème de Sonelgaz à court terme est de trouver une solution à un gap de 1.100 milliards de DA. Il s’agit d’une mesure d’urgence, car si nous n’aurons pas cette somme, nous ne pourrons pas finaliser notre programme d’investissements d’ici 2018. Ce qui fait qu’on envisage de recourir au marché international pour pouvoir assurer la réalisation de nos investissements », a souligné M. Bouterfa lors du Forum du journal El Moudjahid.
Selon lui, la récente révision de la tarification de la consommation de l’électricité et de gaz, applicable à partir de 2016, permettra de récupérer à peine 25 milliards DA de plus annuellement, soit 75 milliards DA supplémentaires au bout de 3 ans, tandis que l’emprunt obligataire national ne peut assurer à Sonelgaz plus de 30 milliards DA.
En conséquence, a-t-il poursuivi, il reste 1.000 milliards DA que le groupe Sonelgaz doit mobiliser pour faire aboutir ses programmes d’investissements.
A ce propos, il a fait savoir qu’un groupe de travail avait déjà été installé pour étudier l’éventualité d’un recours aux marchés financiers internationaux, mais qui doit avoir l’aval des pouvoirs publics.
L’augmentation des des tarifs d’électricité et du gaz envisagé
Par ailleurs, le même responsable n’a pas écarté d’autres augmentations des tarifs d’électricité et du gaz afin d’assurer l’équilibre financier de son groupe.
« En 2015, le gap était de 180 milliards de DA. Donc, si l’on veut rattraper ce retard rapidement, soit l’Etat doit accompagner Sonelgaz, soit on doit doubler les tarifs pour pérenniser le service au profit du citoyen », a-t-il avancé.