« La Sonelgaz est aujourd’hui à genoux pour la simple raison qu’elle revend à perte sa production d’électricité », a indiqué ce mardi le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar.
Dans un entretien accordé à la radio nationale, le ministre de l’Energie a fait état de la situation difficile à laquelle fait face l’entreprise publique Sonelgaz, en soulignant que si ce n’était le soutient de l’Etat, « Sonelgaz aurait déjà déposé son bilan ».
Selon Attar, cette situation est due au fait que « nous nous sommes habitués à la rente pétrolière », en ajoutant « qu’il n’est pas question d’augmenter les tarifs de l’énergie pour les petits citoyens », et que cette question était assez claire dans les discours du président de la République.
Pour le nouveau ministre de l’Energie, l’augmentation des prix pour les grands consommateurs et industriels, fait partie du chantier de sa tutelle. A ce sujet, il dira « qu’au fur et à mesure il faut revoir les prix pour les activités lucratives ».
Le ministre s’est, de surcroît, étonné du programme d’investissement de la Sonelgaz, qui prévoit de dégager 27 milliards de dinars d’ici 2030. Le ministre estime qu’il faudrait le revoir, en ajoutant que Sonelgaz investit énormément dans des projets coûteux, pour répondre à la forte demande durant ma période estivale, où l’on enregistre des pics de consommation, sans avoir recours à l’énergie renouvelable .
Par ailleurs, le ministre a évoqué le grand retard enregistré dans la connexion aux réseaux électriques dans les zones industrielles, en affirmant que ce retard empêche la création de centaines de milliers d’emplois.
À cet effet, le ministre a révélé que parmi les 50 zones industrielles qui ont été créées ces dernières années, il n’y a que celle de Relizane, qui est complètement connectée au réseau d’électricité et de gaz. Sur la lancée, il fait part de plus de 8000 demandes de raccordement réclamées par de petits investisseurs isolés.