Après près de quatre mois de contestation, le président soudanais Omar El-Béchir a présenté sa démission ce jeudi 11 avril, après trente années au pouvoir.
Le président Béchir avait été depuis peu assigné à résidence dans son palais présidentiel à Karthoum, tout comme un certain nombre de ces collaborateurs, selon des sources soudanaises rapportées par l’agence Reuters.
L’annonce de la démission d’Omar el-Béchir, intervient quelques heures après la promesse de l’armée de faire une “déclaration importante bientôt”, déclenchant de nouvelles scènes de liesse devant le quartier général des militaires à Khartoum.
Le parti du Congrès national (NCP) du président Béchir avait appelé, mercredi passé, l’ensemble de ses membres à un rassemblement de soutien au chef de l’Etat jeudi à Khartoum, signe que le président ne semblait pas prêt à céder. Mais, mercredi soir, ce rassemblement a été reporté.
Rappelons que le déclencheur de la contestation a été la décision du gouvernement de tripler le prix du pain le 19 décembre. A travers le pays, des milliers de Soudanais ont appelé au départ de Béchir. Le président a tenté de réprimer la contestation par la force, puis a instauré le 22 février l’état d’urgence à l’échelle nationale.
Il y a deux jours, des capitales occidentales ont appelé les autorités à répondre aux revendications “d’une façon sérieuse”. Les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la Norvège dans un communiqué conjoint à Khartoum, ont appelé le pouvoir d’Omar el-Bachir à proposer “un plan de transition politique crédible”.