Le manque de pluviométrie ces derniers mois installe le pays dans un stress hydrique, ce qui contraint les autorités à prendre une série de décisions pour assurer la disponibilité de l’eau pour les mois à venir.
Ainsi, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée dimanche, le chef de l’État a souligné « la nécessité d’assurer la distribution continue et rationnelle de l’eau face à la fluctuation pluviométrique aux niveaux national et international ».
Il a ordonné, à cet effet, de « revoir les plans de gestion de la distribution d’eau de manière à assurer une distribution équitable de l’eau potable entre les quartiers et selon un calendrier raisonnable », selon un communiqué de la Présidence de la République.
Tebboune a recommandé le recours aux dernières technologies pour réguler la consommation de l’eau en vue de préserver cette ressource vitale.
Il a en outre mis en exergue, la nécessité de généraliser les stations de dessalement de l’eau de mer tout le long du littoral algérien, « comme plan stratégique, d’autant que la technologie de maîtrise des stations de dessalement est devenue purement algérienne », lit-on dans le communiqué.
Sur ce registre, le Président de la République a remercié les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle pour la formation des ingénieurs et des techniciens dans le domaine du dessalement de l’eau, afin de renforcer les capacités humaines de contrôle dans nos stations, ajoute la même source.
L’Algérie figure parmi les pays les plus exposés au risque de manque d’eau les 20 prochaines années, selon une cartographie réalisée par un think-tank américain. Des zones de la planète verront un stress hydrique plus marqué d’ici à 2040.
Dix-sept pays connaîtront un niveau « critique », parmi lesquels l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, l’Arabie Saoudite, ou encore l’Espagne. Les pays de cette catégorie verront leurs ressources pompées chaque année à hauteur de 80%, selon le thik-tank américain.