Ouverte à 9h30 du matin et interrompue à plusieurs reprises par des suspensions de séances décidées par le juge, l’audience d’aujourd’hui a été suspendue jusqu’à demain après quelques dix heures de travaux. Elle aura été marquée par les réponses de Mohamed Ouazane sur les circonstances de son implication dans cette affaire et, surtout, par les réponses de Chani Medjoub, le principal inculpé, aux accusations portées contre lui ainsi que par sa description des « conditions inhumaines » de son arrestation.
Ajourné la semaine dernière pour cause de dé-constitution de la défense de l’accusé principal, Medjoub Chani, le procès a repris hier dimanche. Une des révélations de l’arrêt de renvoi : le ministre des Transports, Amar Ghoul, aurait touché son « dû » par le biais de Tayeb Kouidri, en fuite.
16 personnes sont poursuivies pour corruption dans l’affaire de l’autoroute Est-ouest et d’autres projets de travaux publics et de transports à Alger. Ils doivent répondre des chefs d’accusation d' »association de malfaiteurs, d’abus de pouvoir, de corruption, de blanchiment d’argent, de non-respect de la règlementation relative aux change et aux mouvements des capitaux de et vers l’étranger et de dilapidation de deniers publics ». Ils auraient reçu des pots-de-vin de compagnies étrangères qui voulaient obtenir, par des « moyens détournés », des marchés dans les secteurs des travaux publics et transports. Sept sociétés et consortiums étrangers (Chine, Suisse, Japon, Portugal, Espagne, Canada et Italie) sont impliqués dans cette affaire.
Ci-après, les moments les plus forts de l’audience d’aujourd’hui procès couvert par le correspondant de Maghreb Emergent, Lyas Hallas.
18h39 : Le juge suspend la séance jusqu’à demain matin
Après la pause de 10 minutes, le juge suspend la séance jusqu’à demain matin.
Le juge a décidé de lever la séance pour 10 minutes!
17h56 : Chani nie s’être présenté comme un officier du DRS
Chani a nié s’être présenté comme un officier du DRS, défiant quiconque de présenter une seule personne qui l’affirme à part Mohamed Khelladi. Ses prestations auprès des Chinois, a-t-il assuré, n’étaient que du conseil financier.
17h48 : Chani : « Les Chinois voulaient une garantie bancaire »
Chani a dit que dans le cadre de l’autoroute est-ouest, les Chinois l’avaient contacté pour mettre en place une garantie bancaire. Le premier écueil rencontré par eux ici, a-t-il expliqué, ce sont les paiements.
17h45 : Chani : « On m’a dicté ce que je devais dire »
Poursuivant sa stratégie de défense, Chani ajoute : « On m’a dicté ce que je devais dire au juge »!
17h42 : Pour Chani, il est important que son message parvienne jusqu’à sa femme!
Pour Chani, il est important que son message parvienne jusqu’à sa femme! « Il faut absolument qu’elle sache que je ne l’ai pas trompé. C’est un mensonge de bout en bout. »
17h39 : Chani « On m’a dit : dis au juge ce qu’on a convenu »!
« On a pris « mon neveu qui a 21 ans et mon ordinateur », a dit Chani ajoutant : « On m’a ordonné de dire au juge « ce qu’on a convenu » pour libérer le neveu et pour qu’on me restitue mon ordi. » Toute cette histoire repose sur un mensonge, a-t-il ajouté. « On dit que j’ai une maîtresse qui s’appelle Lee Zhang. Je défie quiconque de retrouver cette fille. Elle n’existe pas. C’est un mensonge de ceux qui poussent vers l’affrontement des institutions. »
17h30 : Chani : « Nu à genoux face au mur »!
Les larmes aux yeux, Chani ajoute : « on m’interrogeait nu, à genoux et face au mur. »
17h28 : Chani décrit les « conditions humiliantes » de sa détention
Les larmes aux yeux, l’accusé Chani raconte que la première victime de son enlèvement le 16 septembre 2009 était sa mère avec qui il devait passer la fête de l’Aïd. Il a déclaré qu’il avait été interrogé à genoux, face au mur, que ses téléphones étaient allumés et qu’il les voyait sonner sans qu’il ne soit autorisé à répondre.
16h59 : Chani : « El Mili m’a floué au FAKI! «
Selon Chani, El Mili, à qui, a-t-il indiqué, il avait donné l’argent et une procuration, a trahi sa confiance et c’est pourquoi il a déposé plainte contre lui.
16h55 : Chani : « LE Faki était actionnaire de la Housing Bank«
Chani a rappelé que le FAKI était actionnaire de la Housing Bank à laquelle il avait acheté des actions. « C’est Anouar El Mili qui m’avait informé qu’une personne voulait céder ses parts », a-t-il précisé. Anouar El Mili, apprend-on de sa déclaration, était représentant du FAKI dans la Banque.
16h50 : Chani : « Pas de liens avec les discussions avec Benachenhou«
L’achat de ces actions, a assuré Chani, n’avait rien à voir avec les discussions qu’il avait eues avec l’ex ministre des Finances, Mourad Benachenhou.
16h47 : Chani a acheté des actions de la Housing Bank
Après l’audition de Mohamed Ouazane, c’est au tour du principal accusé d’être appelé à la barre. Il a déclaré : « Mon premier investissement en Algérie ce sont les actions acheté à la Housing Bank ». Et d’ajouter : « A l’étranger je suis estimé mais dans mon pays on m’a rendu ‘chiffouna’! »
16h38 : Me Khaled Bourayou veut connaître la teneur de la discussion avec Bouchema
Me Khaled Bourayou, avocat de l’ex-secrétaire général du ministère des travaux publics, veut connaître la teneur de la discussion qui a eu lieu dans le bureau de ce dernier. Mohamed Ouazane, répond : « comme dans toute visite amicale ».
16h30 : Bouchema était le « camarade de classe » de Mohamed Ouazane à l’ENA
Mohamed Ouazane affirme que s’il avait des doutes sur Chani il ne l’aurait pas accompagné chez Bouchema pour qui il a une grande estime, outre qu’il a été son « camarde de classe à l’ENA ». Se justifiant, il a expliqué qu’il était un officier des Renseignements et qu’il ne pouvait émettre des réserves sans compromettre son travail.
16h22 : Le ministère public : quelle était la relation entre Chani et Mohamed Ouazane ?
Le ministère public s’est interrogé sur la relation liant Chani et Mohamed Ouazane. Il a interrogé e dernier : « Comment se fait-il que vous ayez des relations avec lui vu votre fonction et ses démêlées avec la justice? »
16h15 : Le juge est catégorique :
16h00 : Mohamed Ouazane : « Je suis toujours endetté »
Mohamed Ouazane explique comment il a achete ses bien et assure qu’il est encore à ce jour endetté.
15h50 : Mohamed Ouazane : « Bouchema est un homme intègre »
L’accusé Mohamed Ouazane dit « le colonel Khaled » a expliqué qu’il avait présenté Chani à Bouchema avec a certitude que ce dernier était un homme intègre peu soupçonné de corruption.
15h44 : Melzi est-il l' »autre intermédiaire »?
Mohamed Ouazane a expliqué au tribunal que la présentation de Chani à Bouchema s’était faite à travers un « autre intermédiaire ». Il s’agit de Melzi selon toute probabilité.
15h41 : Le juge : qui sont donc ces « amis » ?
Le juge a voulu savoir le nom des amis qui ont présenté Chani Medjdoub à Mohamed Ouazane. Ce dernier, qui ne voulait pas au début citer de nom, a fini par parler.
15h29 : comment Chani a connu Mohamed Ouazane
Selon Mohamed Ouazane, dit « le colonel Khaled », il a connu Chani Medjdoub à travers des amis qui lui ont demandé d’intervenir pour lui dans le cadre du scandale du Fonds algéro-koweïtien pour l’investissement (FAKI) mais qu’il n’est pas intervenu en sa faveur. Depuis, a-t-il ajouté, « il ait partie de ma sphère privée ».
15h26 : début des auditions
Reprise de l’audience, début des auditions. Le premier à être appelé à la barre est Mohamed Ouazane dit « le Colonel Khaled ».
13h23 : Suspension de la séance jusqu’à 14 heures
La lecture de l’ordonnance de renvoi s’est, enfin, terminée. Le juge a décidé de sspendre la séance jusqu’à 14 heures
12h53 : Reprise de la séance
L’audience a repris, avec la poursuite de la lecture du long arrêt de renvoi.
11h51 : Séance suspendue
Le juge a décidé de suspendre l’audience pour 10 minutes.
11h50 : Le montage de stades au Gabon pour la coupe d’Afrique 2012 a été réalisé par Chani!
On apprend que c’est Chani Medjdoiub qui a réalisé le montage financier des deux stades édifiés au Gabon pour la Coupe d’Afrique 2012 organisée conjointement avec la Guinée équatoriale.
11h43 : Reprise de la lecture de l’ordonnance de renvoi
L’audience a été ouvete par le président. La lecture de l’ordonance de renvoi, un document de plus d’une centaine de pages, a repris.
Lire la couverture de l’audience d’hier dimanche