Le directeur général de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, a affirmé ce mercredi que la décision du ministère de l’Énergie de retirer l’essence super avec plomb des stations-service et de la convertir en essence sans plomb, « permettra de réduire la facture d’importation du carburant ».
Selon le même responsable, cette réduction est l’équivalant de 250 mille tonnes de carburant importé, sachant que pas moins de 500 mille tonnes d’essence super sans plomb ont été importés par l’Algérie en 2019.
S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, le premier responsable de l’ARH a déclaré que le projet d’élimination du plomb de l’essence super, qui sera lancé à partir de janvier 2021 dans toutes les stations-service du pays, « contribuera à éliminer progressivement les importations et à préserver l’environnement », en rappelant que l’essence au plomb est un produit cancérigène et polluant.
Nadil n’a pas manqué de rappeler que l’absence de l’essence super dans les stations –service n’affectera pas les véhicules qui ont l’habitude de s’approvisionner de ce carburant car, a-t-il expliqué, « 95% du parc automobile national est neuf et qu’il n’y a aucune raison pour les citoyens de craindre la décision du ministère de l’Énergie ».
L’invité de la radio a également indiqué, lors de son intervention, que l’Algérie consomme 1,4 million de tonnes d’essence super et un million de tonnes d’essence ordinaire par an. Il a souligné, par la même occasion, les efforts de l’ARH pour augmenter la production nationale de produits pétroliers à travers le projet de conversion d’essence super en éliminant le plomb et le projet de création d’une nouvelle raffinerie à Hassi Messaoud.
La facture d’importation du carburant estimée à 980 millions de dollars en 2019
Le directeur général de l’ARH a ajouté que ces deux projets permettront de réduire la facture d’importation du carburant, estimée en 2019 à 980 millions de dollars, et de répondre aux besoins du marché national.
Il a souligné que l’Algérie consomme environ 10 millions de tonnes de diesel par an, tandis que la production est estimée à 9 millions de tonnes par an. « Donc notre besoin de ce produit est estimé à un million de tonnes », a-t-il précisé en ajoutant qu’en attendant la réalisation du projet de raffinerie de Hassi Messaoud, qui éliminera ce problème, il existe des moyens de réduire de moitié la consommation du carburant, a-t-il expliqué, en faisant référence au GPL.
Concernant le nombre de stations-service, Rashid Nadil a déclaré qu’elles sont au nombre de 2 600 stations sur le territoire national, dont 700 appartenant à l’entreprise publique, Naftal.