Depuis mars 2022, les relations entre l’Algérie et l’Espagne se détériorent de plus en plus. Hier mercredi 8 juin, l’Algérie a annoncé la suspension du traité d’amitié et de bon voisinage, signé le 8 octobre 2022 entre les pays, signe de représailles au revirement espagnol sur sa position concernant les territoires occupés du Sahara occidental.
En effet, ce jeudi 9 juin, le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a déclaré que l’Espagne « analyse la portée pratique et les implications, tant au niveau national qu’au niveau européen, pour apporter la réponse appropriée » suite à la suspension, par l’Algérie, du traité amitié, rapporte la télévision espagnole, RTVE.
Une réponse « sereine, constructive et ferme », c’est ce qu’a affirmé José Manuel Albares à la presse ce jeudi. En revanche, il a affirmé qu’il n’y aura pas de problème »avec les exportations de gaz algérien vers l’Espagne ». Mais le gouvernement espagnol assurera « la défense des intérêts de l’Espagne, des Espagnols et des entreprises espagnoles », rapporte RTVE.
A ce propos, le ministre des affaires étrangères espagnol fait référence aux déclarations, le 24 avril dernier, du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a assuré que « l’approvisionnement en gaz vers l’Espagne est garanti ».
Pour rappel, l’Association des banques et établissements financiers (Abef) a annoncé, jeudi soir, le gel des domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur (importation et exportation) de produits de et vers l’Espagne et à partir de ce jeudi 9 juin.