Le ministre des Finances Aymen Benabderrahmane a fourni quelques explications concernant la dévaluation du dinar samedi dernier, lors d’une conférence de presse tenue en marge de la cérémonie de présentation des nouveaux billets de banque et pièces de monnaie.
Benabderrahmane a assuré que la réforme fiscale et bancaire et du système douanier contribuera à la consolidation du dinar algérien, relevant que le recul des cours de la monnaie, en cette conjoncture exceptionnelle, a touché l’ensemble des économies dans le monde y compris celles des grandes puissances.
Cette nouvelle dépréciation de la valeur du dinar intervient, faut-il le rappeler, au moment où le taux annuel de l’inflation a atteint 1,9 % à la fin du mois de mai dernier. La variation mensuelle des prix à la consommation, qui est l’évolution de l’indice du prix du mois de mai 2020 par rapport à celui du mois d’avril 2020, a connu une hausse de près de 1,0%, selon les statistiques de l’Office national des statistiques (ONS).
En termes de variation mensuelle et par catégorie de produits, les prix des biens alimentaires ont affiché une hausse de 2,1 %, avec un relèvement de près de 4% des produits agricoles frais, indique l’ONS.
S’agissant du manque de liquidité enregistré récemment, le ministre a imputé ce phénomène au « ralentissement de la dynamique économique et financière du fait de la Covid-19, qui plus est, l’économie algérienne repose sur le versement en espèce, ce qui requiert une grande liquidité », soutenant que l’Algérie s’achemine vers la numérisation de l’économie et des transactions, qui mettra fin au problème de liquidité.