Le front social est en ébullition. Les syndicats autonomes, rejoints par des sections de l’UGTA, sont en colère et se préparent à entrer en grève. La raison : la révision du point indiciaire des salaires de la Fonction publique, qualifiée par les syndicats d' »une augmentation de la honte ». Ce, en sus de la dégradation du pouvoir d’achat des ménages.
Les experts du Café des experts économiques (CEE) de Radio M ont analysé, lors de la dernière émission, les conséquences qui découlent de cette décision. Ils ont jugé urgent que le gouvernement réponde aux revendications à travers des négociations avec les syndicats.
Cette augmentation des salaires, qui est supposée calmer les esprits a eu l’effet inverse. « C’est comme tirer une balle dans son propre camp », selon Ihsane El Kadi. Parce qu’elle a provoqué la colère des travailleurs de la Fonction publique, d’abord avec l’annonce par les syndicats autonomes de deux jours de grève et la montée au créneau également des certaines sections de l’UGTA.
Pour l’économiste Ali Harbi, le gouvernement a commis une double erreur de calcul. D’abord, d’ordre budgétaire et ensuite, de communication. Les erreurs startégiques deviennent récurrentes au sein du gouvernement. « Qu’est ce que le gouvernement aurait perdu s’il avait lancé des négociations avec les syndicats, notamment autonomes ? », s’interroge l’expert, avant d’asséner: « Cette méthode de passage en force sur les questions sociale et économique ne marche pas ».
Ali Harbi prévoit dans ce sens qu’il y aura recul de la part du gouvernement, à l’image de ce qu’il s’est passé avec le code d’investissement qui a été retoqué en Conseil des ministres, et des négociation avec les partenaires sociaux seront lancées en cas de forte contestation sociale.
Pour sa part, Réda Amrani doute que le gouvernement revienne sur sa décision. Une balle tirée ne revient pas. Il ne s’agit pas seulement d’augmentation de salaire. D’ailleurs il considère que celle-ci est une donation que le gouvernement offre au couches précaires.
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