L’exploitation du gisement de zinc et de plomb de Oued Amizour dans la wilaya de Bejaia, devient une priorité, voire une urgence pour le gouvernement. En effet, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidé dimanche, d’accélérer la cadence de la réalisation du projet d’exploitation de ce gisement, indique un communiqué de la Présidence de la République.
Après avoir rappelé l’importance économique « majeure » dudit projet, le Président Tebboune a ordonné de « réduire tous les délais liés aux chantiers techniques secondaires pour accélérer l’entrée en exploitation de ce projet, d’autant que l’étape des régularisations administratives est dépassée », indique le communiqué.
Le Président de la République a instruit « d’adopter le système de travail en équipes 24/24, pour faire avancer les travaux, au vu de son impact positif au niveau national », ajoute la même source.
Classée dans le top 10 des gisements de zinc et de plomb les plus importants au monde, la mine d’Amizour permettra à l’Algérie de devenir un important exportateur de zinc et de plomb. Deux produits dont les prix ne cessent d’augmenter sur le marché mondial.
Pour faciliter la tâche aux entreprises chargées de l’exploitation de la mine, le gouvernement a pris ces derniers mois, une série de mesures. Il s’agit essentiellement de l’accélération de la réalisation des tronçons restants de la pénétrante reliant le port de Bejaia à l’autoroute Est-Ouest et du dédoublement et de l’électrification de la voie ferrée reliant le port de Bejaia à Beni Mansour. La relance, récente, du projet d’extension du port de Bejaia par les pouvoirs publics s’inscrit également dans cette perspective.
Toutefois, il ya lieu de signaler que les habitants des communes de Tala Hamza et Amizour continuent d’exprimer leur inquiétude quant aux retombées de l’exploitation de la mine sur l’environnement. En clair, ils craignent une pollution du sol et des nappes phréatiques. Des craintes qui n’ont pas lieu d’être, selon le wali de Bejaia qui tente, depuis plus d’une année, de rassurer la population locale. D’après lui, les techniques d’exploitation choisies ont pris en compte la protection de l’environnement.