Alors que le monde est focalisé sur le conflit en Ukraine, la situation sécuritaire continue de se dégrader au Sahel. Sept policiers et quatre soldats nigériens ont ainsi été tués mardi dans deux attaques distinctes, l’une contre un poste-frontière entre le Niger et le Burkina Faso, et l’autre contre une position militaire dans le nord désertique proche de la Libye, a annoncé mercredi le gouvernement.
« Le mardi 12 avril, des bandits armés non encore identifiés ont perpétré deux attaques, respectivement au poste de police frontalier de Petelkole dans la région de Tillabéri (ouest) et contre une position de la Garde nationale du Niger (GNN) sise dans le Djado, dans la région d’Agadez », dans l’extrême-nord proche de la Libye, indique un communiqué du ministère nigérien de l’Intérieur.
« Le bilan de l’attaque du poste de Petelkole fait état de sept policiers tombés sur le champ d’honneur », ainsi que « quatre blessés graves, six blessés légers », selon le ministère.
Il précise que « six véhicules ont été calcinés », dont trois appartenant à des policiers, et trois autres véhicules de la police nationale emportés par les assaillants.
Plusieurs boutiques et hangars abritant des commerces des environs du poste visé ont été également « incendiés », affirme-t-il.
Selon des sources locales, seize autres personnes ont été blessées lors de cette attaque terroriste.
Dans l’attaque de la position militaire dans le Djado, ce sont « quatre Gardes qui sont tombés sur le champ d’honneur, un autre blessé et deux véhicules emportés », selon le ministère.
Le poste-frontière de Petelkole est situé dans la région de Tillabéri, à 10 km de la frontière avec le Burkina, pays voisin régulièrement frappé par les jihadistes.
Par ailleurs, la zone du Dadjo n’est pas ciblée par les jihadistes, mais est un corridor pour le trafic de migrants, d’armes et de drogues vers la Libye voisine ou l’Europe. Elle abrite également des sites aurifères artisanaux qui attirent des milliers de nigériens et ressortissants de pays voisins.
R.I./Agences