Ould Kaddour a expliqué la baisse de la production d’hydrocarbures par le respect de l’Algérie des accords de l’Opep.
Le P-DG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour a déclaré à la presse, lors de sa visite dans la wilaya d’Ouargla ce lundi, que « transformer le gaz en produits pétrochimiques est 10 à 20 fois plus rentable pour Sonatrach » que de le vendre en brut.
Pour Ould Kaddour, tout ce qu’a fait Sonatrach jusqu’à présent c’est produire du gaz et le vendre, alors que « ce n’est pas la meilleure solution pour gagner de l’argent ».
Cette stratégie qui vise à valoriser la production du gaz, le P-DG de Sonatrach veut la mettre en œuvre à travers plusieurs projets. A ce propos, il annonce la création d’une entreprise en Joint-venture avec le Français Total.
« Après-demain (mercredi) nous signons la création d’une entreprise avec Total en pétrochimie et durant le mois de février février, nous singerons avec les Turcs pour créer une usine à l’étranger », a affirmé Ould Kaddour en ajoutant que ces projets expriment la volonté de Sonatrach de passer à l’international.
Par ailleurs, le premier responsable de la compagnie nationale des hydrocarbures a mis en avant les capacités importantes de raffinage de l’Algérie notamment après l’acquisition de la raffinerie d’Augusta en Italie. « Avec l’entrée en production de la raffinerie d’Alger le mois prochain en plus de celle achetée en Italie, on va avoir des capacités supplémentaires de raffinage de 15 millions de tonnes », a-t-il souligné.
Concernant les chiffres de l’Office national des statistiques (ONS) faisant état d’une baisse de 7,8 % de la production d’hydrocarbures au 3ème trimestre de 2018, par rapport à la même période de 2017, Ould Kaddour a expliqué cela par le respect de l’Algérie des accords de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep).
« La production de Sonatrach n’a jamais baissé », a lancé le P-DG en expliquant que « ce qu’il faut comprendre c’est que le nous respectons les décisions de cette organisation (Opep) qui dicte les quotas retenus pour chaque pays ». Il a ajouté, dans ce sens, que ce respect des quotas de l’Opep ne concerne que la production du brut et non le gaz.
Rappelons, en outre, que dans le cadre de l’accord Opep-non Opep, signé en décembre dernier, l’Algérie a réduit sa production de pétrole dans une fourchette oscillant entre 24 000 et 25 000 barils par jour au 1er janvier 2019.