L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) indique que les compagnies aériennes ont essuyé des pertes financières de 370 milliards de dollars, du fait de la pandémie de Coronavirus.
Les aéroports et les fournisseurs de services de navigation aérienne (ANSP) déplorent, pour leur part, des pertes de 115 milliards et 13 milliards respectivement.
Cette baisse significative des revenus est principalement attribuée à la pandémie «Covid-19», qui a paralysé les voyages aériens pendant de nombreuses semaines après que la plupart des pays du monde aient fermé leurs frontières et imposé des restrictions de voyage. Dans le cadre des mesures de précaution visant à contenir l’épidémie, les vols réguliers de passagers à travers le monde ont été suspendus pendant de longs mois.
L’effondrement de l’activité du transport aérien était particulièrement remarquable à la fin du mois de mars, note par ailleurs l’OACI, qui rappelle que le net recul de la demande en voyages aériens dû à la pandémie Covid-19, remonte à janvier 2020. Les voyages étant interrompus à l’échelle mondiale, le transport de voyageurs était à son plus bas niveau en avril dernier ; le nombre total de passagers avait chuté, par rapport aux niveaux de 2019, de 92 %, moyenne de la baisse de 98 % du trafic international et de 87 % des voyages aériens intérieurs, relèvent à ce titre les chiffres de l’OACI.
Un constat que corroborent les chiffres communiqués par quelques compagnies aériennes, à l’instar d’Emirates, dont la capacité, mesurée en sièges-kilomètre offerts (SKO) a, ainsi, diminué de 91% tandis que le trafic passagers mesuré en revenu par passager-kilomètre transporté (PKT) a chuté de 96%. Entre le 1er avril et le 30 septembre 2020, Emirates Airlines a transporté 1,5 million de passagers soit 95% de moins qu’au cours de la même période en 2019.
Bien que constant un rebond du trafic aérien en avril dernier, celui-ci n’était que de courte durée. La deuxième vague de Covid-19 ayant fini par anéantir tout espoir de reprise. La reprise du secteur demeure aléatoire et augure d’une « récession généralisée à double creux » pour cette année.
Les compagnies aériennes les plus optimistes indiquaient, toutefois, au plus fort de la crise sanitaire : « personne ne peut prédire l’avenir, mais nous prévoyons une reprise vigoureuse de la demande de voyages lorsqu’un vaccin contre la Covid-19 arrivera sur le marché, et nous nous préparons en vue de ce redémarrage ».
En attendant, l’OACI signale qu’avec la baisse de 50 % de la capacité en sièges en 2020, le nombre total de passagers a reculé de 60 %, et l’on compte seulement 1,8 milliard de voyageurs aériens au cours de cette première année de la pandémie, loin des 4,5 milliards de 2019.