La réhabilitation de l’homme d’affaires Issad Rebrab par l’exécutif en place, qui a pris forme au fil des jours, ne souffre plus aucune contestation. Celle-ci s’est confirmée mardi matin, lors de l’ouverture de la tripartite consacrée à la relance économique.
Dans son discours d’ouverture prononcé au Centre international des conférences (CIC), le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a lancé plus d’un signe positif à l’endroit du patron de Cevital présent dans la salle.
En expliquant la vision économique future de l’exécutif, le chef de l’Etat a tenu à préciser que les hommes d’affaires invités à prendre part à cette rencontre ne sont pas à impliqués dans les scandales qui se sont produits durant le règne du régime de l’ancien président Bouteflika. ‘’Vous n’êtes pas concernés par les scandales’’, a-t-il dit en s’adressant aux chefs d’entreprises présents dans la salle dont Issad Rebrab.
Il a, en outre, affirmé que les hommes d’affaires véreux ne sont pas dans cette salle. En d’autres termes, Issad Rebrab ne fait pas partie, à ses yeux, de ce qu’il appelle ‘’la bande’’.
Abordant la production nationale, le chef de l’Etat a jeté une autre fleur à la première fortune du pays. Il se dit fière qu’une ‘’Grande entreprise algérienne produisant actuellement de la mayonnaise et des ketchups’’, une allusion à peine voilée à Cevital, qui fournit en quantité ces deux produits très demandés sur le marché de l’agroalimentaire.
Pendant que le président parlait de la relance économique et de la création d’emploi, la caméra de l’ENTV montrait le patron de Cevital entrain de suivre, avec attention, l’allocution d’Abdelmadjid Tebboune.
Ainsi, la première fortune du pays et le nouveau Gouvernement ont-ils accordés leurs violons ? ouvrent-ils une nouvelle page marquée par la coopération et la collaboration pour le bien de l’Algérie ? Nous sommes en effet en droit de nous le demander.
Pour rappel, depuis sa sortie de la prison en janvier dernier, le patron de Cevital a été reçu deux fois, par les membres du gouvernement d’Abdelaziz Djerad. La première en début avril par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière M. Abderrahmane Benbouzid et la deuxième fois par le ministère de la Communication Ammar Belhimer le 16 juillet dernier.