Donald Trump a écœuré beaucoup de monde en décidant de retirer les Etats-Unis des accords de Paris sur le réchauffement climatique. Son tout-fossile risque cependant d’écœurer les autres pays producteurs qui tentent de rééquilibrer le marché.
Donald Trump va donner va donner un plus grand élan à sa promesse électorale de libérer «l’abondante énergie nationale » fossile (pétrole, le gaz et le charbon) afin de marquer la «dominance » US sur le marché mondial de l’énergie. Ce sera, indique Bloomberg, dans le cadre d’une «semaine de l’énergie » où il entend mettre en évidence la croissance des exportations américaines de pétrole et de gaz naturel.
Le président Trump entend «souligner qu’après des décennies de dépendance à l’égard de l’approvisionnement énergétique de l’étranger, les États-Unis sont sur le point de devenir un exportateur net de pétrole, de gaz, de charbon et d’autres ressources énergétiques » indique l’agence Bloomberg.
Selon des responsables à la Maison Blanche, Trump va faire jeudi un discours au ministère de l’énergie qui sera consacré «presque entièrement » sur les exportations d’énergie. Le président américain entend souligner les exportations américaines vont renforcer « l’influence » des Etats-Unis dans le monde, ses alliances internationales et aidera à «stabiliser les marchés mondiaux ».
Dave Banks, assistant spécial du président américain pour l’énergie international estime que «l’ère d’abondance » en matière d’énergie place les Etats-Unis dans une situation «totalement différente ». «Elle permet l’accès à une énergie abordable et fiable aux États-Unis, et donne aux États-Unis un avantage concurrentiel majeur.» a-t-il souligné.
L’administration de Trump a déjà commencé à éliminer les obstacles législatifs au développement de l’énergie et à l’extraction des ressources énergétiques dans le pays pour atteindre l’objectif de «dominance du marché ».
Pour rappel, l’ancien président Barack Obama, a signé en décembre 2015 une loi qui lève un embargo vieux de 40 ans sur les exportations de pétrole américains. La mesure a permis, selon Bloomberg, d’exporter « plus de 157 millions de barils de brut vers des pays autres que le Canada, qui était exempté de l’interdiction d’exportation. ».
De « l’indépendance énergétique » à la « dominance »
Michael Catanzaro, un assistant spécial du président pour l’énergie domestique assure qu’il s’agit de mettre à profit l’abondance de ressources énergétiques pour «créer des emplois » et faire «croitre l’économie ». Mais également de les « utiliser pour renforcer le leadership et l’influence de l’Amérique à l’étranger».
Les analystes soulignent que cette politique pourrait encore aggraver le déséquilibre sur les marchés pétroliers et gaziers où la surabondance de l’offre bride les prix. Selon les prévisions de l’Energy Information Administration, les Etats-Unis sont sur le point de produire 10 millions de barils de pétrole par jour en moyenne l’année prochaine.
Un chiffre qui brise un record qui date de …1970. Avec Trump, la politique étasunienne est en train d’évoluer de «l’indépendance énergétique » à la « domination énergétique » soulignent-ils.