Sahbi Jouini, un responsable de l’Union des Syndicats des forces de sécurité, avait assuré, hier vendredi, que l’armée tunisienne avait été prévenue de l’imminence de l’attaque terroriste qui a fait 15 morts et une vingtaine de blessés parmi les soldats le 16 juillet 2014 dans le gouvernorat de Kasserine.
Sur les ondes de la radio tunisienne Mosaïque FM, le ministre tunisien de la Défense, Ghazi Jeribi, a démenti aujourd’hui les déclarations du chargé des affaires légales au sein de l’Union des Syndicats des forces de sécurité (USFS), Sahbi Jouini, selon lesquelles l’armée tunisienne avait été informée par les services de renseignements le 10 juillet 2014 de l’imminence de l’attaque terroriste qui a eu lieu mercredi dernier, à Djebel Chaâmbi.
Pour rappel cette attaque terroriste a eu lieu à l’heure de la rupture du jeûne au RPG et à la Kalachnikov et a fait 15 morts et 23 blessés parmi les soldats.
Le ministre de la Défense a également annoncé qu’une plainte sera déposée contre Sahbi Jouini suite à ses déclarations à la presse.
Invité hier vendredi sur le plateau de l’émission Al Yawm Athamen sur la chaîne Ettounsia TV, Sahbi Jouini avait déclaré: « Nous avons envoyé notre rapport à nos supérieurs le 10 juillet. Nous les avons avertis en donnant le nombre des terroristes, le jour et l’heure de l’attaque, au moment de la rupture du jeûne ou à 6 heures du matin. Nous avons même décrit le chemin que les terroristes allaient emprunter. Nous avons fait notre boulot. Il n’y a pas eu d’alerte des renseignements algériens. L’alerte, c’est nous qui l’avons donnée. Même le chef du gouvernement l’a confirmé. Il y a quelque chose qui n’a pas fonctionné. Si notre alerte avait été prise en considération, les vies de nos 15 soldats auraient été épargnées. ».
Ces allégations avaient été démenties lors de la même émission par le porte-parole du ministère de la Défense, le colonel Lamjed El Hammami, qui avait assuré que son ministère saisira la justice pour enquêter sur leur véracité.
Selon le site d’information Kapitalis.com, Sahbi Jouini devait être auditionné aujourd’hui même par son supérieur Riadh Beltaïef à propos de ses déclarations.