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Maghreb

Tunisie- Des dizaines de Tunisiens seraient détenus en otages à Sebrata, en Libye

Par Yacine Temlali
octobre 13, 2015
Tunisie- Des dizaines de Tunisiens seraient détenus en otages à Sebrata, en Libye

Selon un militant tunisien des droits humains, le but de cette prise d’otages est de contraindre la Tunisie à libérer Hassan Dhaouedi, un responsable de la région de Sebrata suspecté d’animer un réseau de recrutement de candidats tunisiens pour le jihad en Syrie.

 

Selon Mustapha Abdelkebir, un militant tunisien des droits de l’homme interrogé par l’agence Tunis Afrique Presse (TAP), des dizaines de Tunisiens ont été pris en otages dans la ville libyenne de Sebrata et dans d’autres localités voisines.

Mustapha Abdelkebir, qui affirme avoir confirmé l’information auprès de « parties responsables libyennes » a déclaré à TAP que « des milices armées » séquestraient ces ressortissants tunisiens pour contraindre le gouvernement tunisien à libérer Hassan Dhaouedi, un responsable de cette région, détenu en Tunisie. Il n’a pas donné, cependant, d’indications précises ni sur le nombre des séquestrés ni sur le nom de la milice ou des milices qui ont organisé cette prise d’otages.

 

Les élus de Sebrata réclament la libération de Hassan Dhaouedi

 

Selon des médias tunisiens, les autorités tunisiennes suspectent Hassan Dhaouedi, arrêté à l’aéroport de Tunis-Carthage le 10 octobre dernier, d’être au cœur d’un réseau chargé du recrutement de candidats tunisiens pour le jihad en Syrie.

Dans un communiqué daté du 12 octobre, le conseil municipal de Sebrata dont Hassan Dhaouedi est membre a réclamé  la libération de ce dernier, « arrêté aors qu’il revenait d’une mission officielle sous la supervision de l’ONU ». Il réclame également la libération d’un autre Libyen arrêté en Tunisie le 11 septembre 2015, Lazhar Magouri.  

Le nombre de ces Tunisiens, originaires du gouvernorat de Kasserine (nord-est), s’élèverait à 70 selon TAP, qui signale un sit-in qu’ont organisé hier des habitants de la délégation de Layoune (dépendant de ce gouvernorat) devant un poste de la Garde nationale pour réclamer l’intervention des autorités afin que les otages soient libérés.