Tunisie - Ennahda veut que la nouvelle loi contre le terrorisme soit adoptée en urgence - Maghreb Emergent

Tunisie – Ennahda veut que la nouvelle loi contre le terrorisme soit adoptée en urgence

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Trois jours après l’attaque terroriste du musée du Bardo, le parti islamiste tunisien a appelé à l’organisation d’un congrès national sur le terrorisme et à la participation massive à une marche internationale ”de soutien au civisme contre la barbarie”.

 

 

Trois jours après l’attaque terroriste du musée du Bardo, à Tunis, le parti islamiste tunisien Ennahda a appelé dimanche à l’organisation d’un congrès national sur le terrorisme et à la participation massive à une marche internationale ”de soutien au civisme contre la barbarie”.

Dans un communiqué publié à l’issue de sa 36eme session, le Conseil consultatif d’Ennahda estime que ”le fléau du terrorisme profite de toute tergiversation et aussi des tiraillements politiques et sociaux”, avant d’insister sur ”la nécessité d’accroître le niveau de vigilance et d’améliorer l’action sécuritaire”. Il a invité le gouvernement à soumettre en urgence au Parlement un nouveau projet de loi sur la lutte contre le terrorisme ainsi qu’une loi concernant la protection des forces de sécurité. 

 

Un projet de loi “opportun”

 

La veille de l’attaque contre le musée du Bardo, un nouveau projet de loi renforçant la lutte contre le terrorisme avait été examiné en conseil de gouvernement, présidé par le Premier ministre, Habib Essid.

Ce projet de loi ”est venu pallier aux insuffisances et aux défaillances de la loi de lutte contre le terrorisme de 2003”, promulguée après les attentats de 2001, selon le ministre tunisien de la Justice, Mohamed Salah Benaïssa, pour qui il ”comporte une définition plus précise du crime terroriste sous tous ses aspects et clarifie les moyens d’investigation et les différentes techniques de lutte antiterroriste”.

 

Caïd Essebsi : “Pas question de reculer devant le fanatisme”

 

La loi anti-terroriste de 2003 a souvent été critiquée par des organisations de défense des droits de l’Homme, selon lesquelles elle a institué une justice d’exception qui réduit à néant les garanties légales pour les personnes suspectes.

Le président tunisien, Beji Caid Essebsi, a rappelé, de son côté, dans un entretien exclusif à des médias français dimanche que la priorité du gouvernement était ”d’engager les réformes nécessaires, de lutter contre le terrorisme et de rétablir la situation économique” dans le pays. ”Il n’est pas question de reculer devant le fanatisme”, a-t-il affirmé.

 

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