En raison de la persistance des mouvements sociaux, la société britannique de prospection et d’exploitation pétrolière Petrofac a déjà vu en 2014 sa production suspendu.
Un nouvel épisode de protestation sociale a encore frappé la société britannique en Tunisie. Petrofac n’écarte plus son départ définitif de Tunisie. La société aurait déjà pris la décision de geler ses investissements, selon des médias tunisiens. Une décision qui pénaliserait la Tunisie, puisque Petrofac produit plus de 12% de ses besoins en gaz, avec un flux d’un (1) million de m3/ jour.
La production de Petrofac a été pénalisée dernièrement par des sit-in et des blocages à répétition. Il s’agit d’une protestation des jeunes de la région revendiquant le versement des allocutions chômages. Ce n’est pas la première fois que la société Petrofac se retrouve bloquée à cause de mouvement sociaux. Depuis 2011, la Tunisie vit une instabilité sur le front social, et Petrofac a été, à son tour, impactée par ce contexte national. En juin 2014, la Tunisie a dû se tourner vers son voisin l’Algérie pour subvenir à ses besoins en gaz, après que Petrofac eut arrêté sa production.
Des investissements de taille annulés
La société aurait déjà pris la décision d’arrêter ses investissements en Tunisie. Petrofac avait prévu, pour 2016, d’investir 40 millions de dinars tunisiens dans le forage de deux nouveaux puits « Chergui 9 » et « Chergui 10 » dans l’archipel de Kerkennah au large de la ville de Sfax.
Petrofac connait régulièrement des sit-in des chômeurs de la région depuis sa décision, prise au début 2015, de stopper le financement d’un fonds environnemental destiné au gouvernorat de Sfax, selon les médias locaux. Cette contribution financière de Petrofac était destinée au financement des allocations d’aide aux chômeurs.