La contribution du marché financier tunisien au financement de l’économie nationale estimée à 7%, demeure insuffisante, a estimé le ministre de l’Economie et des finances Hakim Ben Hammouda, lors de la célébration du 20ème anniversaire des structures du marché financier.
Le ministre de l’Economie et des finances, Hakim Ben Hammouda a souligné, jeudi à Tunis, la nécessité d’augmenter la part de financement de l’économie par le marché financier pour atteindre le niveau des pays développés. La contribution du marché financier tunisien au financement de l’économie nationale estimée à 7%, alors qu’elle s’élève à 44% en Europe. Cette contribution « demeure insuffisante », a estimé le ministre, lors de la célébration du 20ème anniversaire des structures du marché financier, rapporte l’Agence TAP.
A cet égard, il a appelé les actionnaires, les banquiers, les intermédiaires en bourse ainsi que les grands groupes économiques à conjuguer leurs efforts pour sortir l’économie nationale de « l’ornière de la crise ». Le ministre a évoqué les conditions qui doivent être remplies pour surmonter cette situation notamment un environnement politique, économique et sécuritaire favorable, le développement de l’offre et la satisfaction des besoins de financement.
Il a en outre recommandé de réviser le cadre législatif relatif à l’investissement notant que les investisseurs tunisiens particulièrement, les grands groupes économiques sont appelés à prendre davantage de risque sur le marché financier afin de créer une nouvelle dynamique économique.
« Donner plus de visibilité aux acteurs du marché financier »
Le directeur général de Tunisie Valeurs et ancien président du Conseil d’administration de la Bourse de Tunis, Fadhel Abdelkefi, avait indiqué au lendemain du deuxième tour de l’élection présidentielle que l’achèvement de la période de transition « donnera plus de visibilité aux différents acteurs du marché financier».
En Tunisie, les Petites et moyennes entreprises (PME) forment l’épine dorsale du tissu économique national. Une législation souple et adaptée à ce contexte local doit être mise en place. L’Association des Intermédiaires en Bourse (AIB) plaide depuis des années pour la révision du cadre législatif « en vue de l’adapter aux évolutions et au contexte économique national et international ».
Selon cette association, la finalité la finalité de cette refonte du cadre réglementaire permettra « au marché boursier d’augmenter sa part de financement des entreprises et de développer l’épargneInvestissement sur ce marché ».