Le nouveau président de l’Union Tunisienne de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) appelle un système de fast-track.
« Quand il y a une décision à prendre, le chef du gouvernement peut le faire dans la minute qui suit mais il faut que la loi lui donne cette possibilité, loi d’urgence économique », affirme Samir Majoul le président de l’UTICA dans un entretien à l’Agence TAP. Et d’ajouter que « le privé a besoin de sécurité et de stabilité, quand il y a un conflit social, nous intervenons tout de suite. Mais des conflits apparaissent pour d’autres raisons qui peuvent être politiques, c’est inadmissible ».
Selon M. Majloul, pour avoir un gouvernement stable, ce dernier a besoin de soutien car la démarche qu’il est en train de prendre « est très courageuse et nous attendons à ce qu’il soit soutenu, d’abord par l’administration car elle est peut être traditionnaliste ou conservatrice. Il doit être également soutenu par les organisations nationales, c’est notre cas et celui de l’UGTT .
« Nous voulons avoir un gouvernement stable. Outre l’administration et les organisations nationales, le gouvernement doit être soutenu par les partis, sinon les textes de loi qu’il propose ne pourront pas passer à l’Assemblée ou seront vidés de leur contenu. Souvent ils passent, mais plus d’une année après leur soumission. Il y a même des financements que nous avons ratés, parce que les textes de loi n’ont pas été adoptés à temps. Souvent c’est urgent et l’économie ne peut pas attendre, d’où la nécessité d’avoir un système de fast-track avec l’Assemblée pour que le chef du gouvernement puisse décréter ces textes. Nous souhaitons qu’il y ait un plan d’urgence. Il faut simplifier la gestion à tout le monde car le pays a beaucoup d’enjeux et notre jeunesse attend. Peut être que nous avons trop attendu », a-t-il expliqué.
Pour M. Majoul, la situation économique et sociale du pays est particulièrement préoccupante. « La situation est difficile pour le gouvernement et pour nous tous. La nation est une responsabilité entre nos mains à tous (patronat, gouvernement et organisation ouvrière). Nous pouvons trouver des solutions aux problèmes avec un minium de vision et dans une seule direction, à savoir le développement et l’investissement », a-t-il soutenu.