Les touristes algériens, habitués des régions du nord du pays, ont commencé à s’intéresser au sud de la Tunisie à partir de l’année 2017.
La région sud de la Tunisie, renoue les touristes qui l’ont déserté depuis la révolution du Jasmin en 2011. Des milliers de touristes français, britanniques, belges, allemands, italiens et espagnols retrouvent l’Ile de Djerba et Zerzis, a-t-on appris sur place de la part de plusieurs directeurs d’établissements hôteliers.
Cette région, connue pour son calme et ses plages de sable fin, a vu à partir de 2013 une nouvelle catégorie de touristes arriver : Des Russes, des Ukrainiens et autres touristes d’Europe de l’Est. On dit, d’ailleurs, que ce sont ces touristes qui ont sauvé la région d’une faillite certaine. En 2016, ils étaient près de 2 millions de touristes d’Europe de l’Est à avoir séjourné dans la région.
« Nous n’avons pas l’habitude de recevoir des Russes tout au long de l’année, surtout à la moyenne saison et en haute saison, nos clients venaient d’Europe occidentale. « Pour 2018, les premiers chiffres relatifs aux réservations annoncent une bonne la haute saison mais aussi une arrière-saison réussie et nous commençons à retrouver nos clients classique (venus d’Europe de l’ouest)», indique Berkaoui Ezzedine, directeur de Diana Beach hôtel.
Concernant les touristes algériens, habitués aux régions nord du pays (Sousse et Hamammet), Berkaoui estime que « le principal obstacle reste l’absence d’une ligne aérienne qui lie l’Algérie à l’aéroport de Djerba ».
Pour Mourad Elmagroun, directeur général de l’Agence de voyages NewSunTravel Tunisie et fondateur de la plateforme de réservation Look2book.biz, « les touristes algériens ont commencé à s’intéresser à la région sud de la Tunisie et principalement à Djerba à partir de la saison 2017 ». Selon lui, cet intérêt est dû « au grand effort mené sur le plan commercial et marketing et aussi aux agences algériennes qui trouvent que cette région est une destination à découvrir ».