Tunisie : les mesures relatives à la rationalisation des dépenses salariales ne passent pas - Maghreb Emergent

Tunisie : les mesures relatives à la rationalisation des dépenses salariales ne passent pas

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Les mesures de la Loi de finances complémentaire (LFC) relatives au détachement des fonctionnaires du secteur public auprès du secteur privé et à la rationalisation des dépenses salariales ne passent pas. Des députés de l’Assemblée nationale constituante (ANC) n’ont pas adopté les articles relatifs à ces mesures.

 

L’agence TAP rapporte que le député Fadhel Moussa a indiqué que l’adoption de l’article 3 relatif au détachement des fonctionnaires du secteur public auprès du secteur privé risque d’accélérer le départ de toutes les compétences des entreprises publiques appelant au contraire à les motiver pour qu’ils demeurent dans leurs postes.

De son coté, Nejib Hosni a estimé que cette proposition peut contribuer à créer des emplois en faveur des chômeurs tandis que pour Iyed Dahmani le détachement risque d’affaiblir l’administration tunisienne. S’agissant de l’article 4 relatif à la rationalisation des dépenses salariales, les députés ont récusé le report des recrutements autorisés et non réalisés au titre de l’année actuelle à l’année prochaine.

Selon le député Iyad Dahmani, « cet article traduit la volonté de l’Etat de fuir ses engagements vis-à-vis des demandeurs d’emploi et constitue une restriction de la politique de l’emploi.

Controverse sur l’augmentation des charges imposées

Autre sujet de controverse à l’Assemblée, l’article relatif aux contributions exceptionnelles au budget de l’Etat, estimées à 320 Millions de DT. Certains députés ont appelé à l’annuler alors que d’autres ont recommandé d’augmenter le plafond des salaires annuels brut soumis à l’imposition. Certains députés ont critiqué, lors de l’examen de la loi de finances complémentaires LFC 2014, la poursuite de politique économique qui consiste à augmenter les charges imposées aux classes à faible revenu.

Pour le député Kamel Ben Romdhane le projet affiche de gros slogans, mais ne prévoit pas de mesures concrètes à même de permettre au pays de retrouver le rythme de de croissance. La LFC 2014, a-t-il dit, a été axée sur le «renforcement des ressources propres de l’Etat à travers la mise en place des mesures fiscales supplémentaires » et ne prévoit pas de mesures à même de dynamiser les secteurs productifs, en l’occurrence le phosphate dont les activités sont souvent bloquées. L’Assemblée devra examiner le projet de la LFC 2014 après Aïd El Fitr

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