Malgré le soleil, le tourisme tunisien fait grise mine en cette fin d’été 2020 ! les recettes du secteur cumulées, du début de l’année jusqu’au 20 août courant, ont chuté de 60%, à 1,3 milliard de dinars, contre 3,3 milliards de dinars durant la même période de l’année dernière.
Pourtant, selon le magazine l’Actuel International, des vols commerciaux – venant en majorité d’Europe – avaient commencé à atterrir à partir du 27 juin en Tunisie. Au total, 129 pays avaient accès à ses frontières. Neuf vols étaient ainsi programmés à cette date, la majorité venant de France et d’Italie, selon le ministère tunisien des Transports, et devaient, en quelque sorte, annoncer les prémices d’une reprise du secteur roi en Tunisie !
S’agissant du cas « Algérie », les tunisiens avaient, de leur côté, annoncé être prêts à accueillir leurs voisins de l’Ouest, après avoir mis en oeuvre toutes les dispositions nécessaires à leur sécurité. C’est ce qu’a affirmé le ministre tunisien de la Santé, Abdellatif Mekki, dans un entretien accordé, vendredi 3 juillet, à la chaîne France 24.
L’entrée des touristes algériens en Tunisie ne tenait alors plus qu’à l’ouverture des frontières de l’Algérie. « Du côté tunisien, tout semble être mis en oeuvre pour accueillir les touristes algériens dans les meilleures conditions possibles, notamment un « protocole mis en place et qui dépend des règles sanitaires, dont les détails seront discutés entre voisins et frères », avait précisé le ministre.
A noter, enfin, que le pays se préparait malgré la crise à poursuivre ses efforts en matière de relance du secteur, avec le lancement de plusieurs projets ambitieux, dont une grande cité sportive à Zaghouan, à l’instar de Clairefontaine en France ou Aspire au Qatar, un port de croisière à Mahdia, un parc Disneyland qu’il désigne sous le nom de Africa Disney et un port de plaisance haut de gamme dans l’une des îles désertes de la Tunisie, comme La Galite, avait annoncé le ministre tunisien du Tourisme, Mohamed Ali Toumi, lors d’une récente audition par les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sur la situation de son secteur dans le contexte actuel marqué par l’épidémie de coronavirus.