Bien qu’ayant dissous le Parlement, le président tunisien, Kaïs Saïed, ne compte pas organiser d’élections législatives dans les trois prochains mois. C’est ce qu’il a déclaré tard jeudi 31 mars, lors d’une réunion avec la Première ministre Najla Bouden, selon une publication diffusée sur le compte Facebook de la présidence tunisienne.
Kaïs Saïed a dissous mercredi le Parlement, suspendu depuis l’été dernier, après que les élus se sont réunis virtuellement pour voter contre des mesures décidées l’an dernier par le chef de l’État.
Le Parti destourien libre (PDL), parti d’opposition, qui, selon les sondages, serait majoritaire au Parlement, si des élections étaient organisées, a exhorté Kaïs Saïed à convoquer des élections anticipées après la dissolution du Parlement.
Abir Moussi, présidente du PDL et soutien de l’ancien président Zine el Abidine Ben Ali, a estimé que Kaïs Saïed n’avait pas d’autre choix, selon la Constitution, et devrait convoquer des élections dans un délai de trois mois.
Le président tunisien a précédemment indiqué qu’il formerait un comité chargé de travailler à une nouvelle Constitution, qu’il soumettrait à un référendum en juillet avant d’organiser des élections législatives en décembre.
R.I./Agences