Le « Non » aux élections du 4 juillet est, désormais, un fait établi. L’échec de l’élection présidentielle est définitivement consommé. Ainsi, et alors que le pays se retrouve au milieu du gué, la société civile conjugue ses efforts pour proposer des feuilles de routes pour une sortie de crise, pour peu que le pouvoir en place daigne s’extirper de son autisme et accepter le dialogue, voire passer le flambeau.
Un citoyen propose un mécanisme pour sortir de la crise politique. R. Bacha, architecte de formation et membre de l’équipe logistique du débat TNA , est de ceux qui appellent à une sortie de crise, dont « Le peuple est l’équation et qu’il faut -le solliciter pour choisir le processus et la nature de la transition ».
Selon lui, toutes les feuilles de routes proposées jusque là pour éviter l’impasse, sont dépourvues de mécanismes. Il rappelle la nécessité de revenir au peuple comme seul garant en vue d’organiser un scrutin honnête et massif, seul à même de garantir un choix démocratique. La solution proposée est désignée par h-02-22 et prône 3 axes majeurs : Le 1er axe place le scrutin comme préalable à la voie démocratique donnant ainsi toute la légitimé au résultat.
Le Hirak étant la clé de voûte de ce dernier, il devra participer à la supervision, au dépouillement et la notification des PV le jour du vote et à l’annonce des résultats. Ce scrutin sera donc organisé par l’état et supervisé par le Hirak. Les mobilisés du Hirak seront choisis aux nombre de 05 personnes par bureau de vote en prenant exemple sur le tirage au sort du pèlerinage comme mécanisme de désignation. Ces membres feront partie intégrante des différentes commissions selon une échelle pyramidale qui va de L’APC, la Daïra, la Wilaya, la région et en fin la commission de la nation. Ce système pyramidal est basé sur une variable déterminée par le nombre des votants pour chaque étape, évitant ainsi la traçabilité préalable. Le 2eme axe décrit le choix des gouvernants, de la période de transition par l’élection du haut conseil présidentiel, définit comme un groupe collégial composé de 5+1. A savoir des personnes (5) aux références historiques et qui ont déclenché la guerre de libération et une personne (+1) désignée ou nommée par le ministère de la défense nationale et qui soit un haut gradé militaire installé en qualité d’observateur Tous les 5 seront élus par le peuple. Poursuit-il en précisant que le premier qui sera en tête du scrutin sera le président du haut conseil présidentiel. Le 3eme axe énonce le choix du peuple quand a la nature de la transition, soit la 1ere option une transition avec une constituante avec un timing de 15 mois ou bien la 2eme option, soit une transition pour la préparation d’une élection présidentielle avec un timing de 06 mois. Le futur président, ou présidente s’appuiera sur un large référendum. Il devra immédiatement s’attaquer au chantier de la constitution par une large concertation et abolir le pouvoir jupitérien, la monarchie présidentielle et consacrer le principe de la séparation des pouvoirs, cher à toute démocratie. La solution h-02-22 met le peuple au centre de la construction de la future démocratie en Algérie.
Elle devient urgente. Six mois de préparation et d’organisation sont nécessaires pour désigner la nouvelle composante politique et asseoir les bases d’ « un nouvel ordre établi ». Ce délai suffira pour aller vers les présidentielles après l’élection du HCP, alors que pas moins de quinze mois constitueront l’espace temps pour la partie constituante. « Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe d’une transition sur deux ou trois ans car nous n’avons pas la même nature sociologique ou économique que la Tunisie par exemple. » Conclut R. Bacha.