« En cas de flambée de la pandémie, nous serons contraints d’imposer un confinement total ». C’est ce qu’a affirmé ce mardi le ministre de la Santé, le professeur Abderrahmane Benbouzid, à propos des mesures de confinement total qui pourraient être imposées aux habitants de la capitale.
Intervenant sur les ondes de la radio nationale, le ministre a indiqué à ce propos qu’à Alger il y ‘a 4 millions d’habitants avec une proximité importante entre les habitants, ce qui constitue un risque élevé de la propagation de la contamination au virus. « Rien n’est encore écarté et les mesures seront prises selon l’évolution de la situation », a-t-il souligné.
Concernant l’évolution de la pandémie du coronavirus dans le pays, Benbouzid se veut des plus rassurants. Il a affirmé que « si au début l’Algérie a connu une situation difficile, en raison de ses faibles moyens de lutte, ceux engagés dans l’urgence ont permis de maîtriser cette situation ». Il a ajouté dans ce sens que le meilleur indicateur pour le moment « est que nous avons un taux de décès stable qui est en moyenne de 20 morts par jour ».
Par ailleurs, le ministre de la Santé, est revenu sur les annonces faites la veille par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, d’entreprendre une réforme en profondeur du système sanitaire national.
En confirmant les nombreuses défaillances observées dans l’ensemble des établissements de soins, le ministre indique que le nouveau gouvernement est attaché à parer au plus urgent, en libérant des moyens prioritaires pour l’amélioration du secteur de la santé. A ce sujet, le ministre souligne que ces moyens serviront à l’amélioration du confort des malades hospitalisés, à l’accueil dans les maternités, à la réorganisation en profondeur des services d’urgence, ainsi qu’à améliorer les conditions de traitement des cancéreux. Pour ces derniers, le ministre évoque la création de nouveaux centres de traitements pour ces malades.
A propos de la création d’une Agence nationale de sécurité sanitaire, annoncé la veille par le Président Tebboune, le ministre a indiqué que cette agence « se présentera comme une « sentinelle » chargée d’alerter et de valider toutes les décisions élaborées au bénéfice du système de santé dans son ensemble ».