M’jid El Guerrab, député de la 9ème circonscription des Français de l’étranger, laquelle couvre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest (hors Bénin, Ghana, Nigeria et Togo), pour une population de 177 137 Français inscrits sur les registres consulaires, vient de publier un rapport sur la politique française des visas.
Il évoque des solutions pour faciliter les demandes de visas en provenance notamment d’Afrique, et rappelle que l’Algérie représente 279.000 visas délivrés en 2019, alors que le Maroc en représente plus de 346.000. Des chiffres qui illustrent la forte demande, liée, en fait, aux relations historiques entre la France et le continent africain. A titre de comparaison, il cite la Suisse qui ne délivre que 500 visas par an.
Dans une interview qu’il a accordée au journal en ligne, le Petit journal, un média destiné à l’information de lecteurs français expatriés, il suggère de simplifier la procédure de demande, d’ailleurs conforme aux orientations du chef de l’Etat français, et signale que le taux moyen de refus de visas est de 16,3 % au niveau mondial, alors qu’il atteint 45 % pour les demandeurs en Algérie.
M’jid El Guerrab estime que la question des visas est encore plus cruciale à l’heure de la pandémie. « Si les visas ne sont plus octroyés, si le regroupement familial est suspendu, ce sont des vies qui sont mises entre parenthèse. Et cela n’est pas acceptable. » Confie-t-il, tout en ajoutant :
« Tant que nous n’aurons pas vaincu cette pandémie, il faut s’attendre à des restrictions très sévères. Afin de remédier aux difficultés, nous proposons aussi qu’il soit possible d’obtenir un visa en 48h pour certains pays africains comme c’est le cas en Chine. Et pourquoi pas demain au Maroc ? En Algérie ? En Tunisie ? Ou encore dans des pays amis où les chefs d’entreprises, les enseignants, les fonctionnaires ne viennent en France que pour quelques jours. Je parle du Sénégal, de la Côte d’Ivoire etc. »
M’jid El Guerrab indique enfin : « Nous œuvrons pour plus de fluidité administrative pour les multi-demandeurs. Une personne qui a déjà respecté plusieurs fois ses visas précédents ne doit plus être traitée comme un primo- demandeur. »