L’attaque a eu lieu samedi vers 23 heures à Sbeïtla, une localité non distante du mont Chaambi, principal foyer de l’activité islamiste armée en Tunisie. Une autre attaque a également eu lieu, plus tard dans la nuit, contre le poste-frontières de Haïdra sur la frontière tuniso-algérienne.
Un militaire tunisien est mort dans une attaque contre une caserne dans la nuit de samedi à dimanche à Sbeïtla (centre-ouest), ont annoncé dimanche les ministères de la Défense et de l’Intérieur tunisiens.
Selon un communiqué conjoint des deux ministères, l’attaque a eu lieu samedi vers 23H00 (22H00 GMT) lorsqu’un « groupe de terroristes » venu à bord de véhicules tout-terrain a ouvert le feu sur le soldat en faction devant cette caserne située dans une région proche du mont Chaâmbi où les affrontements entre les forces tunisiennes et des groupes armés qualifiés de jihadistes sont récurrents. Des renforts ont été dépêchés sur le lieu, précise le communiqué, mais un soldat, Mohamed Habib Chebbi, a succombé à ses blessures à l’hôpital tandis qu’un civil a été blessé.
Opérations anti-terrristes algéro-tunisiennes
« Dix personnes impliquées dans l’acte terroriste ont été arrêtées », ajoutent les ministères, sans préciser les circonstances de ces arrestations. D’autres assaillants ont réussi à fuir et certains ont été blessés, d’après les ministères de la Défense et de l’Intérieur tunisiens, qui soulignent que la traque des suspects « se poursuit ».
Plus tard dans la nuit, des échanges de tirs ont opposé, sans faire de victimes, un groupe armé aux hommes gardant le poste-frontière de Haïdra, sur les frontières avec l’Algérie, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Sbeïtla, selon un responsable sécuritaire régional interrogé par l’AFP.
Compte tenu de la menace que fait peser l’activité terroriste en Tunisie sur l’Algérie, les autorités sécuritaires algériennes ont décidé au lendemain de l’attaque sanglante survenue mercredi 16 juillet au mont Chaâmbi, près des frontières algériennes, faisant 15 morts (des militaires) et des dizaines blessés, de procéder à deux opérations conjointes avec les services de sécurité tunisiens, au niveau de la frontière algéro-tunisienne. C’est ce que rapporte le site Secret Difa3 qui souligne qu’au moins 8.000 militaires algériens et 6.000 militaires tunisiens sont engagés dans ces opérations.