La compagnie aérienne marocaine est en mode » vitesse de croisière ». Après les fortes turbulences financières et un drastique plan social en 2011, la Royal Air Maroc a repris son envol. Et améliore ses prestations pour les longs courriers avec la réception samedi 11 avril de son second Dreamliner.
La RAM a réceptionné son second appareil de type Boeing 787 Dreamliner, qui avait atterri samedi à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. Elle avait déjà acquis en janvier dernier son premier Dreamliner dans le cadre du renforcement de sa flotte conformément au plan de redressement de la compagnie, tracé en 2011 avec les pouvoirs publics. Désormais, la flotte de la compagnie aérienne marocaine est de 54 appareils, selon un communiqué de la RAM, qui précise que la commande globale auprès de l’avionneur américain pour ce type d’appareils est de cinq avions. Le troisième B787 sera réceptionné en mars 2016 et les deux autres seront livrés respectivement en avril 2016 et en mars 2017. Depuis février dernier, la RAM assure un vol quotidien Casablanca-New-York sur B787, ainsi que vers Montréal. L’aéroport international de Casablanca, agrandi et amélioré, est devenu un hub vers plusieurs destinations intercontinentales, dont Sao Paulo, Rio de Janeiro, New-York ou Montréal, outre les villes africaines et européennes. Un vol Direct Casablanca-Pékin sera ouvert en 2015. Après être passée par un contrat-programme imposé par l’Etat à un moment où elle était en difficultés financières, la RAM a réussi à redresser ses finances et enregistrer en 2013 ses premiers bénéficies post-restructuration.
Fin de la zone de turbulences
La compagnie annonce un bénéfice net de 168 millions de DH, et un résultat d’exploitation de 789 millions de DH, en hausse de 10%, et un chiffre d’affaires global de 13,38 milliards DH, dont 12,42 MDH dans l’activité transport. La RAM a dépassé « les objectifs fixés par le contrat-programme signé avec l’État en septembre 2011″, précise un communiqué de la compagnie. Sérieusement malmenée par les compagnies européennes »low cost » qui ont profité du passage du Maroc à l’Open Sky, la RAM a réussi pourtant rapidement en 2012 à reprendre son envol après un plan de sauvetage, amorcé en 2011 dans des conditions difficiles. Le patron de la RAM, Driss Benhima, avait alors mis sa tête sur le billot et demandé une aide du Palais royal pour sauver la compagnie de la faillite. Une convention est signée avec le Fonds Hassan II pour recapitaliser la compagnie à hauteur de 1,6 milliard de DH, adossé à un plan social de redressement drastique comprenant notamment le départ en retraite de 1.560 employés. La RAM s’engageait en outre à investir 9,3 milliards de DH sur 5 ans pour son redéploiement à l’international, avec un futur réseau de 80 pays, 1.500 vols hebdomadaires et une profonde réforme des activités »sol » et »air » de la compagnie pour réduire ses coûts d’exploitation, évalués en 2011 à plus de 20 millions de DH.
L’embellie
Après une année 2013 dans le vert, Royal Air Maroc a clôturé l’exercice 2014 (novembre 2013 à fin octobre 2014) avec une hausse de 6% du trafic par rapport à 2013. Au cours du même exercice, la compagnie aérienne marocaine a transporté à travers 68.300 vols, plus de 6 millions de passagers, soit un coefficient de remplissage en hausse de 2% par rapport à 2013. Près de 5,2 millions de passagers ont effectué des vols internationaux, soit 83% du trafic de la compagnie, alors que 4 millions de passagers environ ont emprunté le hub de Casablanca qui a constitué 67% du trafic de la RAM. Quant au trafic domestique, il a enregistré quelque 790.000 passagers, en hausse de 20%. RAM dessert actuellement 87 destinations dans 48 pays.
