Le salon international des hydrocarbures et de l’énergie en Afrique et en méditerranée, dédié au marché nord-africain, et consacré aux activités de l’Upstream, le Midstream et le Downstream (Onshore & Offshore), qui s’est ouvert ce lundi 8 novembre, au Centre international des conventions « Ahmed Benahmed » à Oran, a mis en exergue la nécessité pour l’Algérie comme pour ses partenaires, de réaliser une transition énergétique, qui soit à la fois en phase avec les objectifs de décarbonisation mondiaux, à l’horizon 2050, et avec les besoins du pays en développement et investissements relatifs au secteurs des hydrocarbures.
En effet, si les différents chefs d’entreprises, experts et décideurs sont unanimes sur la voie à emprunter pour l’avenir de l’énergie en Algérie, en l’occurrence celle du mix énergétique, comprenant une part respectable de renouvelables, qui viendrait « en complément » aux ressources fossiles, d’aucuns estiment que le potentiel algérien en matière de prospection reste important, qu’il s’agisse de gaz ou pétrole.
C’est en substance ce qui ressort du discours d’ouverture du Président de la compagnie nationale Alnaft, Noureddine Daoudi, qui a souligné que la politique appelant à éviter des investissements dans les énergies fossiles ont généré des baisses dans les réserves de pétrole et de gaz avec la conséquence d’une flambée des prix. « Les investisseurs ont ainsi tourné le dos aux combustibles fossiles et surinvesti dans les énergies renouvelables. Les manques d’investissement répétés dans le secteur de l’énergie s’accompagneront fatalement d’une augmentation des prix et des situations de pénurie difficilement gérables et pénalisantes, exposant et rendant vulnérables les entreprises énergivores », a-t-il expliqué.
Selon M. Daoudi, « le mix énergétique a besoin de reconsidérer la place des énergies fossiles à charge pour l’industrie du pétrole et du gaz de prendre l’engagement d’atténuer les impacts négatifs qu’elle génère en allant au – delà des aspects économiques et en abordant rigoureusement les aspects liés à la décarbonation de ses activités (réduction des émissions des gaz à effets de serre notamment) ».
Détaillant la situation des réalisations durant les quatre dernières années , le Président d’Alnaft a indiqué que près de 1040 puits (exploration et développement confondus) ont été forés (soit une moyenne de 260 puits par an), parmi lesquels on compte plus de 300 puits d’exploration. Cependant, M. Daoudi a concédé que la surface couverte par les travaux de prospection, de recherche et d’exploitation représente moins de 40% de la surface globale, ce qui, selon lui, laisse au domaine libre une superficie dépassant les 60% de la superficie du domaine minier national. « L’existence d’une base de réserves appréciable. Le potentiel pétrolier et gazier de l’Algérie demeure important et la base de réserves actuelle peut être renforcée moyennant la couverture de l’ensemble des thématiques et des régions du pays y compris le nord et la partie marine (offshore) », a-t-il soutenu, et d’ajouter : « Le volet offshore devrait à présent bénéficier d’une appréciation plus soutenue sachant que 75% des découvertes majeures réalisées à travers le monde ces dernières années sur des thèmes conventionnels sont situées en mer (Mozambique, Tanzanie, Maurétanie & Sénégal, Egypte, Chypre et Guyane). »
Enfin, M. Daoudi a insisté sur la nécessité de « préserver les parts de marché de l’Algérie sur la scène internationale, tout en assurant l’approvisionnement du marché intérieur ». A ce titre, il a appelé à intensifier les investissements dans le domaines des hydrocarbures, dans la mesure où la problématique entre énergies fossiles et énergies renouvelables devra être placée sous la perspective d’une relation de complémentarité plutôt que de concurrence.