Un syndicat français soutient les travailleurs grévistes de la filiale Cevital "Numilog" - Maghreb Emergent

Un syndicat français soutient les travailleurs grévistes de la filiale Cevital “Numilog”

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Un syndicat français exprime sa solidarité et son soutien aux travailleurs de la filiale du groupe Cevital, Numilog de l’agence de Bejaia, en conflit social depuis trois mois avec leur employeur.

En effet, l’Union locale CGT de Nancy (France) apporte son soutien et sa solidarité aux travailleurs en lutte de Numilog à Bejaïa. Depuis le 6 juillet dernier, les travailleurs de cette filiale de Cevital, sont rentrés en grève et en manifestation pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail et salariales et pour le droits de s’organiser en syndicat.

‘’Numilog, filiale du groupe CEVITAL, qui appartient à Issad Rebrab (6ème fortune d’Afrique avec 4,4 milliards de dollars selon Forbes) ; surexploite ses salariés : horaires de travail à rallonge (jusqu’à 570/mois) pour un salaire de misère et management fait de pression, d’intimidation et d’humiliation. Ces conditions de travail déjà abominables se sont dégradées encore avec la crise sanitaire’’, dénonce le syndicat français.

L’organisation syndicale rappelle dans son document que la grève a commencé alors que 3 salariés qui avaient voulu constitué un syndicat ont été licenciés. “Pendant des semaines, ils se sont battus avec courage pour l’annulation des 3 licenciements, le droit de se syndiquer, l’amélioration de leurs conditions de travail et l’augmentation de leur salaire”, note la même source.

Le 11 août, la réponse de la direction de l’entreprise à leur combat et revendications légitimes a été d’une brutalité insupportable, dénonce le syndica. Il ajoute : “le licenciement de 196 salariés qui avaient participé à la grève au motif que les grévistes porteraient atteinte aux intérêts et images de l’entreprise et pour leur participation aux arrêts de travail collectif. Le 26 août, la justice algérienne a néanmoins tranché en la faveur des salariés en annulant les sanctions et en permettant la création du syndicat”.

D’après le communiqué, lssad Rebrab et Numilog refusent jusqu’à maintenant de réintégrer les salariés sanctionnés et licenciés.

L’Union locale condamne cette attitude ‘’abusive’’ et ‘’répressive’’ de la direction de Numilog, d’Issad Rebrab et ‘’la passivité complice’’ des pouvoirs publics.

“Nous saluons l’incroyable courage des salariés en grève de Numilog qui continuent le combat, dans un contexte de développement des luttes ouvrières en Algérie (travailleurs du port de Bejaïa, ou ceux de la Brasserie de bière de Bejaïa) dans la suite du Hirak Nous exigeons la satisfaction de leurs revendications en termes d’augmentation de salaire, d’amélioration des conditions de travail, du droit de se syndiquer et d’exercer le droit de grève”, indique le syndicat avant d’exiger l’annulation de tous les licenciements des 196 employés de Numilog.

Pour  l’Union locale CGT de Nancy, le combat des travailleurs de Numilog est aussi son combat.

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