40 milliards de dollars entre 1996 et 2006, c’est le cout des départs des médecins et chercheurs algériens vers d’autres pays. Le président du Conseil national de l’Ordre des médecins, Bekkat Berkani Mohamed l’explique par une « espèce de désespérance ambiante ».
13.500 médecins Algériens ont quitté l’Algérie pour la France. Le chiffre de 40 milliards de dollars de pertes générés par les départs des praticiens et des chercheurs vers des pays occidentaux (France, Canada) ou vers les Emirats arabes unis sur est avancé sur la période de 1996-2006.
L’Algérie forme pour les autres pays, les pays occidentaux (France, Canada) mais aussi vers les pays du Golfe notamment les Emirats arabes unis. Des indications qui confirment les constats établis empiriquement que la décennie 90 a marqué une phase de désencadrement généralisé dans le pays dont l’impact continue de peser lourdement sur l’économie et le fonctionnement de l’Etat en général.
Cette perte de sève, qui ne se limite pas au secteur de la médecine, est expliquée par le président de l’Ordre des médecins par une « espèce de désespérance ambiante » qui conduit les praticiens à aller dans d’autres pays.
« Devenir incertain » et « les facteurs de vie professionnelle » (progression de carrière, salaires…) favorisent cette quête de l’ailleurs chez les praticiens qui est, dit-il, « un véritable drame national» alors des régions du pays connaissent un grave déficit de thérapeutes.
Chaque année, 50% des 800 médecins formés quittent le pays, ce qui pose la question de savoir comment les garder dans le pays. Pour Berkani, c’est une faille énorme sur le plan économique, « l’Algérie forme pour les autres pays. »