Des dizaines d’artistes ont investi le centre-ville d’Alger, ce samedi, à l’appel du Collectif pour la liberté de l’action culturelle citoyenne (CLACC) pour une après-midi musicale et artistique qui a attiré plus de 300 personnes.
Tandis que la campagne électorale touche à sa fin dans une atmosphère des plus tendues, les Algérois ont été invités à une pause musicale et artistique ce samedi à l’initiative du Collectif pour la liberté de l’action culturelle citoyenne (CLACC) dont le but « est de restaurer la légalité et la sérénité de l’action culturelle et citoyenne, au sein de l’espace public, en dehors de toute considération d’ordre politique, idéologique, ou religieux », est-il écrit sur la page Facebook du Collectif né en avril 2011 et qui compte plus de 3500 fans.
« Ca n’a rien à voir avec les élections présidentielles du 17 avril », renchérit Samir, un des initiateurs du CLAAC crée en avril 2011 à l’initiative d’artistes algériens désireux de se « réapproprier la rue algérienne pour l’Art et la culture ». « A terme nous souhaitons que le CLAAC disparaisse et que chacun lance des spectacles de rue spontanément, partout en Algérie », poursuit-il le visage ravi par le succès de l’événement auquel artistes et spectateurs ont répondu présent.
Distraction
Musiciens, danseurs, chanteurs, jongleurs et même des dessinateurs en herbe ont ainsi animé cette après-midi artistique qui a attiré plus de 300 personnes, sans aucune présence policière. « C’est bien, ils fêtent le printemps ! », lance une professeur d’université d’une cinquantaine d’années avant de disparaître pour écouter ses étudiants artistes. A côté d’elle, deux jeunes amies, de passage au centre-ville, profitent des festivités. « C’est une bonne chose cette initiative », commentent-elles. « Surtout, en ce moment, en cette période électorale plus que tendue, on a besoin de se divertir et de se distraire » !