Le crash de l’avion de type Hercule C130 de l’armée de l’air algérienne mardi après-midi dans la région de Djebel Fartas, près de Ain M’lila, a causé la mort de 77 personnes parmi les passagers et membres d’équipage qui se trouvaient à bord, selon un dernier bilan rendu public mardi soir par le ministère de la Défense nationale.
« On déplore soixante dix sept (77) victimes et un (01) rescapé grièvement blessé, transférés à l’Hôpital Militaire Régional de Constantine », indique le communiqué publié sur le site internet du ministère de la Défense nationale. « Pour rappel, à la suite de la perte de contact radio et radar à 11h37mn avec l’appareil qui assurait le vol Tamanrasset à destination de Constantine, une opération de recherche a été déclenchée par l’intervention de trois (03) hélicoptères de recherche, où l’appareil a été localisé au mont Fortas près du douar Al-Ogla, 18 Km à l’Est de Ain-Mlila/ Wilaya d’Oum El-Bouaghi », est-il précisé.
La chaine de télé Canal Algérie a diffusé dans la soirée les premières images du crash de l’avion qui transportait 78 passagers, équipage compris, principalement des militaires et des membres de leurs familles, dont des femmes et des enfants.
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message de condoléance aux familles des victimes du crash et a décrété un deuil national de trois jours.
Selon une source officielle, l’appareil en provenance de Bordj Badji Mokhtar (extrême sud de l’Algérie) et qui devait faire escale à Constantine, avant de rejoindre son aérodrome militaire d’attache à Boufarik, était piloté par les commandants Benbouzid et Djeghbal, tous deux résidents à Boufarik, près de la base aérienne.
La même source a précisé que l’appareil en question avait été offert par le gouvernement américain en 1982, au lendemain de la médiation algérienne auprès de l’Iran, qui avait abouti à la libération des diplomates américains pris en otage dans leur ambassade à Téhéran. La source a précisé à Maghreb Emergent que des experts du constructeur américain Lockheed Martin sont attendus mercredi en Algérie pour participer à l’enquête sur les cause exactes de ce crash.
Une cellule de crise, présidée par le commandant Air de la 5ème RM, le général Saïd Mammeri, a été mise en place aussitôt après l’annonce de l’accident.
La communication entre la tour de contrôle et l’appareil s’est interrompu au moment où l’avion amorçait son atterrissage sur l’aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine. Les mauvaises conditions météorologiques, avec des rafales de vent et des chutes de neige, seraient à l’origine de cette catastrophe.
ll s’agit du plus important crash aérien depuis une dizaine d’années en Algérie. Le dernier était survenu le 6 mars 2003, lorsqu’un appareil d’Air Algérie s’était écrasé près de Tamanrasset, causant la mort de 102 passagers.