Le vaccin antigrippal quadrivalent introduit dernièrement par les autorités sanitaires en Algérie fait l’objet d’une vive polémique.
En effet, le citoyen algérien est contraint de débourser une somme de 170 Da pour son acquisition. Censé être intégralement remboursé par la sécurité sociale, il est cédé sur le marché au prix de 1350 Da, sachant que son prix de référence est fixé à 1175 Da, d’où, le trou des 170 Da que doit colmater le patient algérien !
Une différence de prix qui passe mal d’autant que des observateurs et professionnels de la santé dénoncent « Ce fait accompli » et critiquent les autorités en charge de son introduction en lui reprochant notamment de ne pas faire suffisamment preuve d’imagination afin de créer les synergies nécessaires entre les départements ministériels et autres sphères de décision en vue de le rendre accessible sans à-coups financiers.
Alors que la pandémie de Coronavirus bat son plein et voit l’Algérie frôler la barre du millier de cas par jour, les parties en charge de l’importation de ce vaccin ne brillent pas par leur courage de décision, dénonce-t-on en effet. Et d’ajouter : « A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle ! » Comme pour rappeler le devoir de solidarité nationale qu’impose la crise sanitaire actuelle.
Certes le département de El Hachemi Djaaboub, ministre du travail, a tranché sur la question du remboursement ou non du vaccin, il a toutefois du mal à convaincre. En promulguant un arrêté fixant le remboursement du vaccin au prix que l’on connaît, désormais, le ministère du travail et de la sécurité sociale est loin d’avoir mis fin à la polémique.
La décision concernant ce remboursement au tarif de référence de 1175 Da a été prise par le Comité de remboursement représentant les différents départements ministériels, à savoir le ministère de la santé, le ministère des finances et le ministère du travail et de la sécurité sociale.
La décision ayant été prise après d’âpres négociations à la faveur desquelles l’Institut Pasteur a fait valoir sa volonté de ne pas vendre le vaccin à perte.