Cet article du Huffington Post Algérie rapporte une information publiée par le site algérien spécialisé dans les questions de défense Secret Difa3 (secret défense) selon lequel la formule « bande frontalière » utilisée par les « communicants du ministère de la Défense nationale « n’est qu’un « euphémisme » alors qu’il s’agit d’une véritable opération « extérieure » de l’armée algérienne.
L’Armée algérienne est en guerre contre les terroristes « en Tunisie ». C’est ce qu’affirme Akram Kharief qui tient un site, Secret Difa3 (secret défense) très bien informé sur les questions de défense et d’armement au Maghreb.
L’armée algérienne, indique-t-il dans un article posté hier (1er août, NDLR), déploie actuellement 8.000 hommes dans la bande frontalière algéro-tunisienne en vue de mener une opération conjointe avec 6.000 soldats tunisiens afin d' »éradiquer » les foyers terroristes au mont Châambi et dans tout l’arrière-pays de Kassrine, dans l’Ouest tunisien.
Selon l’auteur de l’article, la formule « bande frontalière » n’est qu’un euphémisme utilisé par les « communicants du ministère de la Défense nationale » alors qu’il s’agit d’une véritable opération « extérieure » de l’armée nationale populaire (ANP).
Pour rappel, lors de la récente réunion sécuritaire extraordinaire à Tébessa, le 22 juillet dernier, entre le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomaâ et le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, quelques jours après l’attaque meurtrière contre l’armée tunisienne à Chaâmbi, il a été fortement question de la « vie de la bande frontalière commune » et de la « dynamisation des programmes et des projets de développement qui y sont initiés au bénéficie des deux peuples ».
Si l’on en croit Secret Difa3, cette relance passe d’abord par le traitement du problème sécuritaire. Il y aurait, selon l’auteur de l’article, 2.500 gendarmes algériens qui s’occuperaient de « boucler et sécuriser toutes les routes et chemins menant à la frontière et effectueront des missions de renseignement et d’observation du côté algérien ».
10.000 km² à « traiter »
Le « gros » des troupes algériennes sera engagé du côté tunisien. Il sera composé, détaille Akram Kharief, de « plusieurs sections de commandos de chasse, d’infanterie motorisée, d’un détachement d’artillerie mobile et d’un détachement du génie militaire qui se chargera de veiller au déminage de la zone, ainsi que de l’ouverture de routes sécurisées dans les maquis ».
Secret Difa3 livre même la manière dont l’action va être menée: « L’infanterie motorisée, équipée de blindés légers, s’occupera de cerner le mont Chaâmbi avec les soldats tunisiens en formant des cercles concentriques totalement hermétiques. Les commandos de chasse serviront d’éclaireurs et détermineront les lieux probables dans lesquels les terroristes se terrent ; ils seront accompagnés de guides locaux et de membres du GFS (Groupement des forces spéciales) de l’armée de terre tunisienne ».
L’opération touchera toutes les wilayas algériennes frontalières et le Gouvernorat de Kassrine du côté tunisien. C’est un territoire de 10.000 km² qui va être traité avec une « attention particulière » pour le piémont du Chaâmbi et « au mont lui-même qui occupe tout de même quasiment 1.000 km2 ».