Vu de l’étranger, les Présidentielles en Algérie n’ont pas encore commencé - Maghreb Emergent

Vu de l’étranger, les Présidentielles en Algérie n’ont pas encore commencé

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Tandis que les médias algériens ne parlent plus que des élections présidentielles depuis le coup de tonnerre du Secrétaire général du FLN Amar Saâdani contre le patron du DRS (services secrets), dans la presse étrangère, le sujet reste désespérément absent.

 

En s’attaquant, le 3 février dernier sur le site d’informations électronique TSA, au chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général Mohamed Mediene dit Toufik, Amar Saâdani, Secrétaire général du Front de Libération nationale (FLN), a donné le véritable coup d’envoi de la campagne des élections présidentielles prévues pour le 17 avril prochain. Depuis cette sortie médiatique inédite, pas un seul jour ne passe sans que les médias algériens n’évoquent les élections présidentielles et leur principal enjeu : l’alternance aura-t-elle lieu et si oui avec qui ? Pourtant dans la presse étrangère, rares sont les médias à s’être fait l’écho de ce tournant. 

L’hebdomadaire Jeune Afrique est l’un des premiers et des seuls médias étrangers à avoir traité des déclarations de Saâdani le jour même de la publication de l’interview. Sans entrer dans l’analyse, l’article « Algérie : Saâdani réclame la démission du général Toufik, chef du DRS » pose néanmoins les enjeux des propos du secrétaire général du FLN. « Amar Saâdani s’est fait l’avocat d’un quatrième mandat du président Bouteflika au nom de la stabilité du pays. Mais le principal intéressé ne s’est jusqu’à présent pas prononcé. “Il reste encore du temps avant l’échéance du 4 mars à minuit”, a déclaré dimanche son Premier ministre, Abdelmalek Sellal ». Autre média ayant relayé l’information le jour même, Le Courrier de l’Atlas, le magazine du Maghreb en Europe, va plus loin et conclut dans son article « Saadani pilonne général Toufik »: « Serait-elle [salve de Saâdani NDRL] le signe d’un affolement chez les partisans de Bouteflika qui ont fini par désespérer d’un quatrième mandat ? Ici, chacun y va de sa lecture. Une chose est sûre : le fait que la guerre au sommet soit portée sur la place publique, cela signifie que le quatrième mandat ne fait pas consensus.

Des analyses au compte-goutte

« L’attaque de Saâdani contre le DRS a fait sortir sur la place publique le bras de fer feutré entre le “clan présidentiel” et les “services” », commente le site d’information le HuffpostMaghreb le 5 février dans un des rares articles d’analyse sur le sujet intitulé « La perspective d’un 4ème mandat pour Bouteflika crée des fissures dans le régime algérien ». « A un peu plus de deux mois de l’élection présidentielle, la guerre des nerfs entre le clan du président Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, et le général Mohamed «Toufik» Mediene, 73 ans, le chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), les fameux «services» qui tirent en coulisses les ficelles de la vie politique algérienne, commence à tourner au conflit ouvert », souligne, pour sa part, le quotidien français Le Figaro dans un article daté aussi du 5 février.

Strict minimum pour la plupart

Dans les autres grands titres de la presse internationale, difficile de trouver la trace des déclarations de Saâdani contre Toufik. La plupart des titres anglophones se sont ainsi contentés de reprendre la dépêche de l’agence de presse américaine AP du 3 janvier qui résume l’interview du chef du FLN sous le titre « Algeria party head slams powerful spy chief » (Le chef du parti dirigeant algérien fustige le puissant chef des services secrets). Quant aux journaux français et européens les articles sur les élections présidentielles en Algérie demeurent limités et tournent souvent autour de la santé du Président Abdelaziz Bouteflika. 

 

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