Le port de Djen Djen devient la porte de sortie des exportations hors hydrocarbures. Un volume global de marchandises de l’ordre de 1,5 million de tonnes a été exporté depuis le début de l’année en cours à partir de ceet important port, a indiqué lundi le président-directeur général de cette entreprise portuaire, Abdeslam Bouab.
Depuis début 2021, le volume des exportations a atteint 1,5 million de tonnes sur un total de 3 millions de tonnes d’échanges de marchandises, a précisé à l’APS M. Bouab en marge d’une rencontre économique organisée par cette entreprise en direction de producteurs, exportateurs et acteurs dans le domaine de l’exportation.
Le volume des exportations a égalé celui des importations durant cette même période, a relevé M. Bouab qui a estimé que l’entrée en phase d’exportation du complexe sidérurgique de Bellara (El Milia) a eu un « impact positif » sur l’augmentation de la valeur des exportations. La capacité du port à recevoir les grands navires a permis de relever le volume des échanges vers l’Asie, a affirmé également son Pdg.
Selon la même source, l’objectif de la rencontre est d’évaluer les opérations d’exportation effectuées à partir du port de Djen Djen, notamment en matière de matériaux de construction, à travers trois axes dont le premier consiste à débattre de la situation du marché mondial et ses besoins, les capacités locales à investir ces marchés et d’évoquer les entraves rencontrées par les exportateurs et les solutions à apporter.
Le deuxième axe concerne les questions liées aux opérations logistiques relatives au port et au transport (maritime, aérien et par voie ferroviaire) en y proposant des solutions, tandis que le troisième axe est consacré aux banques, aux assurances, aux Douanes et à l’explication des facilités accordées aux exportateurs par l’Etat.
De leur côté, les intervenants au cours de la rencontre, notamment ceux représentant les cimenteries, ont mis l’accent sur « la nécessité pour le port de Djen Djen de se mettre au diapason des évolutions enregistrées en matière d’embarquement des marchandises permettant de réduire les délais d’attente des navires », précisant que cette attente se répercute négativement et directement sur le coût du produit et sa compétitivité sur les marchés internationaux.
Pour Tarek Samoudi, directeur commercial de la Société « Biskria Ciment », la lenteur de l’embarquement ajoute des charges supplémentaires à l’entreprise, soulignant, dans ce contexte, que « le chargement du clinker sur un navire dure six jours alors que ce délai n’excède pas deux jours dans les ports internationaux ».