En marge de la rencontre tenue ce matin à l’hôtel El Aurassi avec le patronat, Abdelmalek Sellal s’est excusé auprès des Chaouis qui ont eu droit à la dernière de ses boutades.
Dans un point de presse improvisé à la fin de la rencontre avec les chefs d’entreprises, M. Sellal a tenu à préciser que les propos qu’il avait proférés à l’encontre des chaouis n’étaient « pas malintentionnés » mais qu’ils étaient adressés à un « ami sur un ton nonchalant ». « Je taquinai un ami et ne n’avais nullement l’intention d’injurier qui que ce soit. Au contraire, j’ai grandi entouré de chaouis auxquels je voue énormément de respect », a-t-il déclaré à la presse.
Il a jouté qu’il n’avait même pas prêté attention aux journalistes qui le filmaient. « Je ne savais même pas qu’il y avait un micro qui baladait à côté de moi ». Et de formuler ses excuses : « Je m’excuse vivement auprès de ces frères que j’aime beaucoup, autant que tous les Algériens. »
« Je suis un amazigh »
Dans son discours prononcé devant les chefs, M. Sellal avait déjà corrigé le tir avant qu’il ne soit abordé par les journalistes. « Je suis kabyle, chaoui, tergui, mozabite et zenati. Je suis amazigh tout simplement, un homme libre. » M. Sellal a souligné aussi que « les mots défiance, mal, haine ne figurent pas dans mon dictionnaire ». » J’ai travaillé partout dans ce pays que je connais par cœur. De même que j’ai sillonné les 48 wilayas pendant les 14 mois derniers. J’aime tous les Algériens, dans toutes leurs composantes. », a-t-il insisté.
Les propos de M. Sellal, filmés par la chaine privée Ennahar TV et diffusés sur les réseaux sociaux, ont provoqué une vagie d’indignation dans les Aurès, où les habitants indignés sont sortis dans la rue pour exprimer leur colère. Cet épisode a également mis dans la gène, le staff électoral et les soutiens du président-candidat Bouteflika, à quelques jours du lancement officiel de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril.