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Achat en ligne : L’Afrique et le Moyen-Orient connaitront une croissance très supérieure à la moyenne mondiale

Par Yazid Ferhat
juin 11, 2016
Achat en ligne : L’Afrique et le Moyen-Orient connaitront une croissance très supérieure à la moyenne mondiale

Le nombre d’acheteurs en ligne en Afrique et au Moyen-Orient qui était de 93,6 millions en 2013, soient 7,1 % de la population, deux fois moins que la moyenne mondiale de 15,2%, passera à 170,6 millions en 2018, avec une croissance de 82%, très supérieure à la moyenne mondiale de 50%, selon eMarketer.

 

Entre 1994 où le commerce électronique est apparu, avec la vente en ligne de « Ten Summoner’s Tales », le quatrième album de Sting, paru début 1993 et aujourd’hui, le commerce électronique touche pratiquement tout les régions du monde, avec un volume estimé à 1500 milliards de dollars en 2014, selon eMarketer4. Dans la région Mena et l’Afrique, le secteur reste encore en position marginale. D’après les données de la CNUCED, l’Afrique est la région qui présente la plus faible pénétration du commerce électronique, avec environ 2,2% du commerce électronique mondial vers les particuliers en 2013.  Au sein de ce « e-commerce », la composante « m-commerce », c’est à dire effectuée à partir d’un terminal mobile, est estimée à 133 milliards de dollars en 2013, soit 10,6%, tandis que son taux de croissance est très élevé, et que sa contribution attendue en 2017 est de 516 milliards de dollars, dont presque la moitié venant d’Asie. 

eMarketer, qui se base sur les données fournies par des grandes entreprises, estime aujourd’hui qu’en Afrique et au Moyen-Orient, le nombre d’acheteurs en ligne était de 93,6 millions en 2013, soient 7,1 % de la population, deux fois moins que la moyenne mondiale de 15,2%. Pour l’avenir, eMarketer estime que ce nombre passera à 170,6 millions en 2018, avec une croissance de 82%, très supérieure à la moyenne mondiale de 50%, du fait notamment de la croissance de la population, significativement plus forte en Afrique qu’ailleurs. 

La Banque africaine de développement, estime à moins de 25% les Africains qui ont accès aux services financiers. Le développement des technologies de l’information fait aujourd’hui émerger deux types d’inclusion financière à savoir l’inclusion bancaire pour ceux qui ont accès à un compte en banque et l’inclusion digitale pour ceux qui recourent à d’autres moyens comme le mobile money proposé par les opérateurs de télécommunication, ou comme les comptes de microcrédit. 

Marché en pleine croissance

 

Une étude de Paypal sur le commerce électronique au Moyen-Orient montre que le paiement à la livraison y reste majoritaire (60% en 2015) même s’il est en forte diminution depuis 2012 (80%) au bénéfice des cartes bancaires (25 % en 2015 contre 15 % en 2012) et de Paypal (15 % en 2015 contre 5% en 2012).

Le m-banking fait toutefois des percées importantes en Afrique, selon l’IDATE, « Les services financiers représentent un service phare sur mobile. Les grands opérateurs, MTN, Bharti Airtel, Orange, Vodafone (en partenariat avec Safaricom), Etisalat, Maroc Telecom, ont désormais lancé ce type de services sur leur foodprint. Développé initialement pour les transferts entre comptes, le service de paiement mobile a rapidement été étendu à d’autres services financiers : paiement des factures, paiement dans les points de vente, retrait d’argent dans les ATM.

Sur ce marché en pleine croissance, les opérateurs ont déjà atteint des masses critiques : en juin 2013, neuf opérateurs mobiles disposaient de plus d’un million d’utilisateurs. La concurrence s’intensifie entre opérateurs notamment avec l’arrivée de MVNO spécialisés sur ce service. Sous la pression concurrentielle, les opérateurs sont amenés à réviser leurs tarifs à la baisse et à étendre leur gamme de services: partenariat avec des banques et des sociétés d’assurance afin de proposer des services de comptes bancaires, de crédit, d’épargne et d’assurance ; services interopérables entre les filiales de pays limitrophes. De plus, le paiement mobile est le premier service ayant une valeur significative, représentant par exemple 18% des revenus de Safaricom en 2014 ». 

 

(*) Source : Alain Ducass, expert international de la transformation numérique de l’Afrique

Article publié dans CIO MAG, juillet/août 2015

 

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