L’adhésion de six nouveaux membres au bloc des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), à partir de janvier 2024 et qui a été décidé fin août dernier, lors du 15ᵉ sommet à Johannesbourg en Afrique du Sud, continue de faire réagir les autorités algériennes, après avoir vu la candidature du pays non retenue.
Le coup était très dur, dans la société, les médias et les autorités du pays, en apprenant, le 24 août 2023, que l’Algérie, qui a été d’ailleurs rassuré par ses partenaires, que son nom ne figure pas parmi les nouveaux arrivants dans le bloc (l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Argentine, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis). Même si les critères d’adhésion n’étaient pas précis et le nombre de pays candidats était important, le message politique véhiculé en Algérie, avant l’annonce des nouveaux membres, était presque certain que l’Algérie y figure. Juste après, c’est le choc.
Pour sa première réaction à la non-sélection de l’Algérie pour adhérer au BRICS, malgré « son potentiels économiques et géopolitiques dans la région », le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré mardi, devant les éditeurs de presse, publics et privés, que « le dossier des BRICS est définitivement clos », rapporte ce jeudi le quotidien El Watan sur son site internet.
« Un dossier définitivement clos » pour Tebboune, pourtant les BRICS, à travers ses membres, ont déjà affirmé que les dossiers de candidatures de l’Algérie et un autre pays seront « réétudiés ». Mais il semble que les hautes autorités algériennes ont déjà fermé le sujet et le pays a tendance à se refermer sur ses partenaires stratégiques, quand il s’agit des questions qui n’arrangent pas sa politique nationale.
Faut-il rappeler que le président Tebboune, avait assuré en 2022 que l’année 2023 serait l’année de « l’adhésion de l’Algérie aux Brics», avant de reculer un pas en arrière en août dernier et affirme que l’adhésion au groupe des BRICS sera plutôt par « une première étape » qui est de devenir « membre observateur » et que l’Algérie « ne va pas s’imposer ». Pourtant, la compagne médiatique nationale autour de cette question était intense.