Le procureur général de la chambre pénale de la Cour d’Alger a requis ce mardi des peines entre trois et douze ans de prison ferme à l’encontre des accusés dans l’affaire dite « Sonatrach ». Plusieurs entreprises et une trentaine de personnes sont poursuivies pour des faits corruption, dont deux anciens ministres et trois anciens PDG du Groupe Sonatrach.
Le parquet près la chambre pénale de la Cour d’Alger a requis dix ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien ministre de l’énergie et des mines, Norredine Boutarfa, et douze ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien ministre des travaux publics Amar Ghoul, assortie d’une amende d’un million de dinars pour chacun.
Le procureur a également requis des peines de douze ans de prison ferme à l’encontre des deux anciens PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour et Mohamed Meziane, et cinq ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien PDG du même groupe, Abdelhamid Zerguine.
Plusieurs entreprises, des employés et des cadres de l’Agence nationale des autoroutes sont poursuivis dans cette affaire. Le parquet a requis à leur encontre des peines entre trois ans et huit ans de prison ferme avec la confiscation des biens saisis.
Les deux anciens ministres, Mohamed Bedjaoui et Chakib Khellil, actuellement en fuite à l’étranger, sont aussi poursuivis dans ce dossier et font l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Les accusés dans cette affaire dite « Sonatrach 3 » sont poursuivis pour des faits de corruption, dont la « dilapidation de deniers publics » et « conclusion illégale de machés » par l’intermédiaire de l’entreprise BRC (Brown and Root Condor), filiale de Sonatrach créée avec la compagnie américaine de services pétroliers Halliburton), et dont Abdelmoumen Ould Kaddour et Mohamed Meziane étaient les PDG.
En janvier 2023, le pôle économique et financier du tribunal de première instance de Sidi M’hamed avait prononcé des peines allant jusqu’à 20 ans de prison et l’acquittement à l’encontre de certains accusés dans cette affaire.